À la veille d’une nouvelle journée de mobilisation, les députés se penchent sur la réforme des retraites en commission des affaires sociales. Le gouvernement, en difficulté, durcit le ton. Les informations sur la réforme des retraites.
Fermeté sur l’âge de départ à la retraite
Ce week-end, le gouvernement a affiché sa fermeté sur son projet de réforme des retraites provoquant la colère des oppositions. La Première Ministre, Elisabeth Borne a tranché ce dimanche sur France Info : « l’âge de départ n’est plus négociable ». À l’issue de ce même entretien la cheffe du gouvernement a toutefois sous entendu qu’elle n’était pas fermée à la discussion. Elle est notamment revenue sur la situation des femmes. Au Parlement, elle entend bien débattre sur une meilleure utilisation des trimestres « éducation » et « maternité » obtenus par les femmes au cours de leurs carrières.
Débat ouvert à l’Assemblée Nationale
La bataille sur la retraite à 64 ans a débuté ce lundi en commission à l’Assemblée nationale. Beaucoup de députés sont présents, ce qui promet des débats agités, notamment autour des 5 693 amendements retenus, dont une majorité a été déposée par la Nupes. Dès 9 heures 30, une soixantaine de parlementaires de la commission des Affaires sociales ont planché, article par article, sur le texte qui prévoit un recul de l’âge légal de 62 а 64 ans et une accélération de l’allongement de la durée de cotisation.« Nous avons très envie de travailler », mais cela va être « extrêmement compliqué » de venir à bout des amendements, « voire impossible », a déploré Sylvain Maillard (Renaissance), un des chefs de file de la majorité présidentielle.
Nouvelles conditions des députés LR
Cela ressemble à un ultimatum. Certains députés Les Républicains (uniques alliés du gouvernement) menacent de faire capoter le projet. Le député Pierre-Henri Dumont estime qu’il « faut améliorer le texte » pendant son examen au Parlement, notamment sur les débuts de carrière avant 21 ans. Sur RMC, le député du Pas-de-Calais a annoncé le dépôt d’un amendement permettant « à tous ceux qui ont cotisé au moins un trimestre avant l’âge de 21 ans de partir avant l’âge légal, dès lors qu’ils ont tous leurs trimestres, sans décote. » En cas de refus du gouvernement, ils pourraient ne pas voter la réforme des retraites ou même voter contre.
Deuxième journée de grève nationale
Après la première mobilisation du jeudi 19 janvier, une nouvelle journée de manifestation contre la réforme des retraites est prévue mardi 31 janvier. Cette deuxième journée de grève pourrait être encore plus importante que la précédente. Elle sera marquée par d’importantes perturbations dans les transports en commun, comme à la SNCF et à la RATP, qui ont dévoilé dimanche leurs premières prévisions de trafic. Air France a aussi annoncé lundi l’annulation d’un vol court et moyen-courrier sur dix. Le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, a prévu que la moitié des enseignants du premier degré seraient grévistes dans le cadre de la deuxième journée de mobilisation nationale ce mardi.
À Toulouse, la manifestation s’élancera à 10 heures du métro Saint-Cyprien. Le cortège se dirigera vers les boulevards vers Jean Jaurès. Le tracé sera, plus ou moins, le même que celui du 19 janvier, mais en sens inverse.