C’est le constat qu’a fait le Haut Conseil à l’Égalité entre les hommes et les femmes (HCE). D’après la haute autorité « le marché du travail est , en 2021, triplement défavorable aux femmes« . Les écarts salariaux continuent de se creuser d’autant plus que le télétravail renforce ces inégalités. En retour de crise du Covid plus de femmes (52%) que d’hommes (46%) souhaitent continuer à travailler à distance. Alors que paradoxalement elles sont 29% moins nombreuses que les hommes à prendre la parole en visioconférence d’après le HCE.
D’un point de vu général, les femmes (60%) ont moins confiance en leur avenir professionnel que les hommes (75%).
Distinction floue entre travail et famille
Un autre problème soulevé est celui de la distinction entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Les femmes ont (souvent) dû plus assumer ces deux rôles que les hommes notamment avec la charge des enfants. Une disparité qui s’accentue depuis l’apparition du télétravail. Les mères, particulièrement, ont dû » réduire leurs heures de travail pour répondre à la charge parentale « contrairement aux hommes. En effet, les femmes (31%) ont plus tendance à cumuler les deux casquettes comparé aux hommes (20%). Un fait aggraver par le télétravail.
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Des inégalités qui favorisent d’après le HCE, « l’éloignement durable de l’emploi« . Les femmes ont eu plus tendance, durant la pandémie, à quitter ou perdre leur travail que les hommes alors même que le télétravail était mis en place. Des inégalités qui se retrouvent au sein même des entreprises.
Le sexisme des employeurs
Alors que le sexisme existe à travers l’accès à l’emploi, celui ne s’arrête pas aux portes des entreprises. Par exemple d’après le HCE, « les femmes sont 30 % de moins que les hommes à disposer d’un espace de travail isolé« . Un fait qui peut sembler anodin et qui le serait si cela s’arrêter ici. Mais ce n’est pas le cas. Alors que la généralisation du télétravail n’est plus à démontrer, celle-ci entraine des inégalités aussi notamment en ce qui concerne la prise en charge des entreprises sur les dépenses obligatoires liées au télétravail. Seulement 13% des femmes assurent bénéficier de prise en charge financière des frais de connexion, de téléphone et des logiciels par leur employeur (contre 17% des hommes) d’après le HCE.
Des inégalités qui amènent à des problèmes de santé où les femmes sont plus touchés que les hommes.
Des conséquences sur la santé
La moitié des femmes » déclarent l’apparition de problème posturaux, de troubles ostéoarticulaires et cervicalgies ainsi que des troubles de sommeil et d’humeur » selon le HCE. Des faits qui découlent de l’enfermement constant chez soi en télétravail. Par exemple, 66% des femmes déclarent être en situation d’anxiété contre 50% des hommes. Pour autant plus hommes (47%) disent ressentir un sentiment de liberté comparé aux femmes (38%).
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Des inégalités en télétravail qui amènent donc à de plus fort problèmes de santé chez les femmes que chez les hommes. Même si ces derniers, sont pour gommer certaines inégalités.
Une envie d’agir
Bien que ces inégalités soient toujours présentes, les femmes et à moindre échelle, les hommes prennent conscience de cette disparité. 68% de femmes se disent favorable à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles contre 57% des hommes. Des chiffres qui peuvent sembler relativement bas après les évènements de MeToo et la prise de conscience collective qui a suivi.
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Contrairement à ce que certains pourraient penser, le sexisme existe toujours que ce soit dans la société ou dans le monde du travail. Des avancés qui ne sont pas encore terminées pour atteindre l’égalité parfaite.