Fort d’une communauté de presque 700 000 abonnés sur Twitter, le journaliste passé par Quotidien et France Télévisions, a décidé de publier ce tweet, accompagné des photos de l’avis de mise en examen. Du coté de la partie civile, on retrouve un nommé Bastien Tranchant, héritier d’une grande famille propriétaire des casinos du même nom.
Une diffusion qui n’a pas plu
L’histoire débute lors du tournage d’un reportage sur les enclos de chasse. Une pratique encore courante aujourd’hui et que le journaliste voulait dénoncer. En l’occurrence, l’enclos de chasse filmé appartenait à Bastien Tranchant : « Ne trouvant finalement pas l’émission à son goût, car très critique vis-à-vis de son loisir qui consiste à tirer sur des animaux enfermés, il décide de porter plainte pour diffamation, après nous avoir mis en demeure de supprimer les parties le concernant (nous avons refusé) » a également tweeté Hugo Clément.
Car oui, Bastien Tranchant avait donné l’accord au journaliste pour venir filmer un jour de chasse, dans son enclos où il serait lui-même présent. « C’est un dimanche entre amis sur la thématique de la chasse, une passion partagée par tous les gens ici présent, c’est la raison pour laquelle je vous ai ouvert les portes aujourd’hui, pour toute la calomnie qu’on entend sur les parcs et enclos, ou qu’on est dans des zoos ». Ce sont ses mots au début du passage concerné par cette mise en examen. Malgré cette ouverture, il semblerait que l’attente et le résultat ne fut pas la même pour celui qui s’est constitué partie civile.
La chasse, éternel débat
Thierry a 52 ans et pratique la chasse depuis ses 15 ans, selon lui, quand elle est pratiquée en enclos, elle n’est pas problématique, il faut simplement que la pratique soit contrôlée : « J’ai déjà chassé dans des enclos, c’est loin, très loin de ce que l’on pourrait appeler un zoo. S’il est grand, avec une population d’animaux qui correspond à la surface, il n’y pas de souci« . Il affirme cependant que des abus sont monnaie courante : « J’ai déjà participé à des battues dont je n’étais pas forcement fier, cela ressemblait plus à du ball-trap qu’autre chose. On n’a plus le plaisir de chasser quand il y a 35, 40 animaux au tapis en quelques heures« .
Cette mise en examen reflète le bras de fer que se livrent les pros et anti-chasses depuis des dizaines d’années. Un dialogue de sourd qui ne semble pas prêt de s’arrêter.
