« C’était facile de communiquer avec eux, ils ont fait pleins d’efforts », Cheyenne, sourde de naissance et intégrée dans la formation au BAFA

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Samedi 19 février 2022, les jeunes toulousains auront l’opportunité de débuter leur formation au Brevet d’Aptitude aux fonctions d’animateurs. Un diplôme de choix pour accompagner les enfants et adolescents sur les temps de vacances scolaires et activités périscolaires. Une formation qui demande les cinq sens… ou pas !

La formation au BAFA s’adresse à tous. « La plupart du temps ce sont des jeunes de 17 à 25 ans mais il y a aussi des adultes de 50 ans et plus en reconversion professionnelle » indique Anaïs Bedouret de l’Institut de formation, d’animation et de conseil (Ifac). Parmi eux, des personnes en situation de handicap participent de plus en plus : « Par exemple, la semaine prochaine une personne en fauteuil roulant va se former au BAFA » poursuit-elle.

Une formation ouverte à tous

En 2021, très peu de jeunes en situation de handicap se présentaient à cette formation pourtant ouverte à tous alors qu’au total, 31 000 jeunes ont obtenu leur BAFA en 2020. La Fédération sportive et culturelle de France, qui propose la formation BAFA, a su réagir et a mis en place un programme d’accueil pour intégrer davantage les jeunes handicapés. L’Ifac s’adapte aussi : « ça dépend du handicap de la personne mais on voit si les locaux sont aux normes, si les jeux sont adaptés etc.« 

conditions pour passer le bafa
Peu de conditions sont demandées pour obtenir le BAFA. © Infographie de Jade PIED

Cheyenne Gendreau a 19 ans, elle est sourde de naissance et elle passe actuellement son BAFA. Pour elle, « c’était une occasion de s’inscrire et avoir un diplôme BAFA pour mon avenir« . Une formation ouverte à tous qui mélange entendants et malentendants pour favoriser l’intégration des personnes en situation de handicap. « C’était facile de communiquer avec eux [NDLR : les enfants, les accompagnateurs et les personnes en formation], ils ont fait pleins d’efforts« , se réjouit l’étudiante en traduction, interprétation et médiation.

Cet apprentissage est un moyen pour elle « de sortir grandie » et de consolider son avenir professionnel. Anaïs Bedouret le constate : « Souvent les jeunes qui font leur formation théorique d’approfondissement sur le handicap le font pour leur poursuite d’études. Ils veulent devenir éducateurs spécialisés, accompagnants éducatifs et sociaux etc. »

Accompagner des enfants handicapés

Pour Cheyenne, son handicap n’a pas été un frein à l’accompagnement d’enfants handicapés ou non : « on écrit avec le portable ou par mime, ou sur une ardoise« . Les centres d’accueil s’adaptent mais c’est aussi au formé de s’adapter à chaque situation. L’intégration d’un individu au sein d’un groupe est primordial que ce soit l’animateur ou l’enfant accueilli dans la structure.

Trouver un stage pour valider le BAFA est délicat mais en temps de Covid-19, ça l’est encore plus. Pour l’organisme comme pour les animateurs et les enfants, avoir des masques constamment et voir des structures fermées est un réel problème. « C’est dur de trouver un stage qui accueille les enfants sourds parce que ce ne sera pas super de travailler seulement avec les enfants entendants et le covid empire encore cela. Beaucoup d’endroits ferment », confirme Cheyenne.

Des organismes comme l’Ifac, le FSCF ou encore l’Association pour la formation des cadres de l’animation et des loisirs (Afocal) proposent des sessions théoriques pour obtenir le BAFA.

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