Les nouveaux animaux de compagnie (NAC) ne disposent pas des mêmes droits et de la même protection que les animaux de compagnie classique comme le chat et le chien. Et ce malgré la nouvelle loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale.
Les NAC sont « les nouveaux animaux de compagnie », c’est-à-dire des animaux mis à l’adoption autre que les chats et les chiens. Cette grande famille comprend des animaux domestiques comme les oiseaux, les reptiles ainsi que les rongeurs, mais aussi des animaux non-domestiques comme les hérissons, les moufettes ou encore les écureuils. Ces animaux sont à la mode depuis plusieurs années. Ils séduisent de plus en plus de français pour des raisons diverses et variées, notamment pour leur originalité ou leur exotisme. Souvent moins coûteux à entretenir et à nourrir, ces animaux sont victimes de leur succès.
Les adoptions de NAC relèvent souvent des achats compulsifs. Conséquence de cette ruée sur les NAC : un taux d’abandon qui a augmenté de 56% en 2021 par rapport à 2019 en France selon la SPA. Les lapins, qui comptent parmi les nouveaux animaux de compagnie, sont les bêtes les plus abandonnées dans l’hexagone devant les chiens et les chats.
Lutter contre la maltraitance
Face à cela, l’État tente d’agir avec la nouvelle loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale. En ce qui concerne les NAC, plusieurs mesures ont été prises, mais ils sont exclus des avancées majeures. Une liste positive recense cependant tous les nouveaux animaux de compagnie ayant des besoins trop spécifiques ou présentant une certaine dangerosité. De plus, la vente des animaux de compagnie est désormais interdite aux mineurs.
Les associations de protection des animaux espèrent que les vérifications sont réellement effectuées. Malheureusement, les questions de la vente en animalerie et de l’encadrement de l’élevage des NAC n’ont pas été réglées. À la suite de l’interdiction de la vente en animalerie des chiens et des chats, la SPA souhaite que cela s’applique aussi aux NAC, mais une phrase du projet de loi a réduit leur espoir à néant : « cela ne concerne pas les petits mammifères de compagnie tels que les lapins ou les cobayes ». Un coup dur pour ces bêtes, premières victimes de la maltraitance, souvent par méconnaissance de leur besoins ou de conseils erronés.