Depuis l’émergence du web, les consommateurs d’Internet sont de plus en plus nombreux et excessifs. Aujourd’hui, le numérique est essentiel dans notre quotidien. Pourtant, l’utilisation des écrans pendant plus de 2 heures par jour peut déclencher des conséquences sur la santé des enfants.
Un raz-de-marée technologique s’est emparé de toute une population. D’après l’Autorité de régulation des communications, des risques associés à la surconsommation du numérique peuvent survenir à n’importe quel âge. Pour l’adulte, le bien-être et la santé mentale peuvent en être impactés. Mais la dangerosité est d’autant plus importante chez l’enfant.
Selon une étude menée par les recherches des Instituts nationaux américains de la santé (NIH), un déficit de langage et de capacités intellectuelles survient à partir du moment où un enfant passe plus de deux heures par jour sur un écran. Et selon cette même étude, un enfant qui passe plus de 7 heures par jour sur un écran entraînerait l’amenuisement du cortex, l’écorce cérébrale, qui traite les informations envoyées au cerveau. Ses études ont l’air axées sur un faible échantillon d’enfants pourtant, une étude de l’Inserm révélait qu’un enfant sur deux regardait déjà la télévision régulièrement à 18 mois.
Le consommateur : une ressource rare pour les entreprises
Inquiet depuis environ 5 ans notamment avec l’émergence du métavers, Frédéric Daudagna estime que la promesse du web qui était à la base faite pour partager des connaissances, n’a pas tenu. “Aujourd’hui le numérique, c’est ce qu’on appelle le dark patterns, utilisé par les entreprises pour garder les gens collés aux écrans.” Frédéric Daudagna est membre du collectif Good it qui souhaite agir pour un monde numérique plus responsable. Il se dit être un “repenti du numérique”.
D’après lui, les likes, les notifications, les vidéos dites “autoplays” (qui se lancent toutes seules) et même la fonction « Lu » des réseaux sociaux seraient déjà une façon exagérée d’utiliser internet. “Le web est devenu pervers”, ajoute-t-il, créant de la dopamine chez ses utilisateurs. Se considérant comme « geek » et suivant l’évolution du web depuis 20 ans, Frédéric Daudagna estime qu’il n’est plus question de partage ni de réel plaisir pour l’utilisateur, mais d’économie de l’attention. Principe par lequel l’attention du consommateur doit être considérée comme une ressource rare. “Je suis déçu des règles du capitalisme, qui s’appliquent de façon exagérées à l’internet d’aujourd’hui”, conclut Frédéric Daudagna.