Ce jeudi 13 janvier 2022, l’Assemblée Nationale a voté à l’unanimité la reconnaissance de l’endométriose comme affection longue durée. Une résolution qui permettra aux personnes souffrantes d’avoir accès au remboursement des soins, et aux congés maladie. Clémentine Autain, à l’origine de cette résolution, a fait savoir sa « fierté et (sa) joie ».
« Un continent caché, tant par notre méconnaissance que par le nombre de femmes qui en sont victimes. » C’est ainsi que Clémentine Autain, députée La France Insoumise, décrit l’endométriose face à l’Assemblée Nationale. Elle avait déposé une résolution pour que la maladie gynécologique soit reconnue comme affection de longue durée le 6 décembre 2021. Les parlementaires ont voté en faveur de la résolution à l’unanimité ce jeudi matin.
Selon les chiffres d’EndoFrance, l’endométriose touche une personne menstruée sur dix dans le pays. La maladie provoque de fortes douleurs lors des menstruations. Différents d’un cas à l’autre, les symptômes peuvent aller des troubles digestifs, à la fatigue chronique ou lombaire, jusqu’à l’infertilité.
Deux députées n’ont pas voté
Maladie génétique longtemps inconnue, et encore aujourd’hui méconnue (elle n’a intégré le programme des études de médecine qu’en 2020), l’endométriose ne dispose pas d’un traitement spécifique. Il faut en moyenne sept ans pour qu’une personne soit diagnostiquée. Pourtant, plusieurs millions de malades en souffre. « Elle est en réalité si répandue que chacun ici connaît une femme qui se bat contre cette maladie et certaines d’entre nous, dans cet hémicycle, en souffrent forcément », constate Clémentine Autain.
Grande victoire à l’Assemblée pour les millions de femmes qui souffrent de l’#endométriose! Ma résolution dans la niche LFI est adoptée à l’unanimité. Elle ouvre la voie au remboursement des soins, à des congés maladie, pour les malades. Fierté et joie pour les femmes atteintes👏 pic.twitter.com/C7IuoiB0YG
— Clémentine Autain (@Clem_Autain) January 13, 2022
Sur les 111 député.e.s présent.e.s dans l’hémicycle, l’intégralité a voté pour l’adoption du texte. Deux députées La République en Marche, Laëtitia Romeiro Dias et Marie-Ange Magne n’ont pas pris part au scrutin. La première a fait savoir qu’elle « avait voulu voter pour ». La résolution va permettre aux personnes souffrant de cette maladie d’avoir accès au remboursement des soins, mais aussi aux congés maladie.