Les infirmières des blocs opératoires sont en grève depuis le 25 janvier dernier. Elles pointent notamment du doigt le manque de personnel et l’inaction de la direction. Ce mardi, la Direction Générale a accepté de les recevoir à l’Hôtel Dieu Saint-Jacques.
La mal-être du personnel soignant est un sujet qui existe depuis de nombreuses années. Mais avec la crise du coronavirus, les tensions dans le milieu hospitalier n’ont fait qu’augmenter. Le ras le bol des soignants se fait de plus en plus entendre alors que les lits continuent d’être fermés.
« Plus de personnel, plus de personnel, plus de personnel… »
Aujourd’hui, c’est les infirmières des blocs opératoires qui sont en grève. Elles sont une vingtaine, la plupart sont habillées de leur casaque bleu et de leur coiffe. Avec le personnel soignant, une dizaine de personnes sont venues apporter leur soutien. Sous l’impulsion de la CGT, les manifestants se sont rassemblés ce mardi à 14 heures devant l’Hôtel Dieu pour négocier la sortie de grève.
Les revendications sont simples. Quand un sympathisant en live sur Facebook leur demande quelles sont leurs revendications, un membre de la CGT se retourne et lance « Plus de personnel, plus de personnel, plus de personnel […] et les primes auxquelles on a le droit ».
Selon eux, le CHU continue de fermer des lits et de réduire le personnel alors qu’il sont déjà à flux tendus. « Le personnel est épuisé » explique un membre du syndicat. La seconde revendication des soignants est de recevoir des primes pour leur travail, « Des primes méritées ». Tout au long de l’après-midi, l’ambiance était calme, les manifestants discutaient avec bonne humeur entre eux.
Pour l’heure, les négociations continuent. Mais si aucun accord de sortie de grève n’est conclu aujourd’hui, les manifestants l’assurent, ils continueront de faire grève, une grève « plus dure ». Les grévistes refuseraient alors de pratiquer les opérations. Seules les opérations d’urgence et les opérations de cancérologie, considérées comme urgentes, seraient assurées.
D’autres manifestations
Ce même jour, les manipulateurs radio, en grève depuis le 2 février, sont eux aussi en pleine négociation pour une sortie de grève. Ils manifestaient cette après-midi au CHU de Purpan. La grève des infirmières des blocs opératoires avait fortement impacté le secteur radiologique de Purpan. Ils avaient alors décidé d’annuler les examens IRM programmés.
Les revendications des « manip » radio sont très similaires à celles demandées par les infirmières de bloc opératoire : du personnel supplémentaire, pour remplacer les postes vacants, une prime d’attractivité et de fidélisation, ainsi que la prime des urgences.