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L’amour sous filtre : quand le physique prend le dessus

Image générée avec l'IA

Dans un monde où un simple swipe peut déclencher une rencontre, les réseaux sociaux ont bouleversé la façon dont on perçoit l’amour. À Toulouse et Blagnac, entre une terrasse ensoleillée et un banc du Jardin Japonais, chacun a son avis sur la question.

« Si t’es pas photogénique, t’oublies »

Lucas, 22 ans, étudiant en commerce, fait défiler les profils sur Tinder en sirotant un café place Saint-Pierre. Pour lui, pas de doute : tout repose sur l’image. « Franchement, les gens ne prennent même plus la peine de lire une bio. Si t’es pas photogénique, t’oublies direct », lâche-t-il. Il reconnaît que ça pousse à retoucher ses photos et à se prendre la tête sur son apparence.

« Un filtre sur la réalité »

Au marché de Blagnac, Marie, 48 ans, regarde tout ça d’un œil sceptique. « Aujourd’hui, tout est mis en scène. Ils veulent que tout soit parfait sur Insta, mais la vraie vie, c’est autre chose », remarque-t-elle. Selon elle, cette obsession du paraître rend les rencontres plus superficielles et les déceptions plus violentes.

« Sans Instagram, je n’aurais jamais osé »

À l’inverse, Julia, 31 ans, community manager, voit plutôt les réseaux comme un coup de pouce. « Ça m’a aidée à me mettre en valeur et à rencontrer des gens que je n’aurais jamais croisés autrement », confie-t-elle dans un coworking du centre-ville. Pour elle, le problème n’est pas tant l’apparence, mais le manque de spontanéité dans les échanges.

« On joue tous un rôle »

Devant la bouche de métro Jean-Jaurès, Adam, 27 ans, avoue être lassé de ces codes. « Il faut toujours donner l’impression d’être au top, même quand ce n’est pas le cas. On joue un rôle, c’est épuisant », soupire-t-il. Il regrette une époque où les rencontres étaient plus naturelles, sans filtres ni artifices.

Entre fascination et méfiance, les réseaux sociaux redessinent peu à peu notre façon de tomber amoureux.

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