Face à des lignes de bus saturées ou absentes dans certaines zones, de plus en plus d’étudiants choisissent le covoiturage pour aller à l’université. C’est une solution économique et pratique pour combler les manques du réseau de transport en commun.
Dans l’agglomération toulousaine, tous les étudiants ne bénéficient pas d’une desserte efficace en transports en commun. Pour ceux qui vivent en périphérie, le trajet quotidien jusqu’à l’université peut vite devenir un casse-tête. C’est notamment le cas à Aucamville, où la distance avec le métro et les horaires des bus ne facilitent pas toujours les déplacements. En février 2025, 225 trajets en covoiturage ont été faits entre Aucamville et Toulouse. Au total, 487 trajets ont été enregistrés via l’application Karos dans cette ville sur le mois.
Le graphique ci-dessous illustre cette tendance à travers plusieurs villes de Toulouse Métropole.
Une alternative pratique pour les étudiants
Pour certains, le covoiturage est devenu une solution idéale. Avec des plateformes comme Karos, ils peuvent partager un trajet avec des automobilistes effectuant le même parcours. « Sans covoiturage, je mettrais plus d’une heure à rejoindre mon université. Là, je gagne du temps, en plus, ça me coûte moins cher avec Karos. », explique Lina, étudiante en licence à Toulouse.
Le covoiturage ne se résume pas à un simple service de dépannage. Il répond aussi à des préoccupations financières et environnementales. « Beaucoup d’étudiants n’ont pas accès aux transports pour aller sur leur site universitaire », explique Alex Joubert, représentant de Karos. « Grâce au covoiturage, ils évitent d’utiliser leur voiture tous les jours et de dépenser entre 100 et 150 euros par mois rien que pour aller étudier. »
Un impact économique et écologique
En plus des économies réalisées, ce mode de transport réduit l’empreinte carbone des trajets étudiants. « Le covoiturage est l’un des rares moyens qui combine à la fois des avantages sociaux et environnementaux. On agit à la fois positivement sur la baisse des émissions de gaz à effet de serre, mais on génère aussi des gains de pouvoir d’achat importants. », ajoute Alex.
Conscientes de cette demande croissante, certaines collectivités encouragent l’essor du covoiturage en ciblant spécifiquement les étudiants. Les universités et écoles supérieures de la région commencent aussi à s’intéresser à cette offre de mobilité, afin d’aider leurs élèves à mieux se déplacer au quotidien.
