Faire face à la pauvreté et le manque de pouvoir d’achat sont devenus une priorité pour beaucoup de français. Dans ce contexte, les organismes de soutien et d’aide aux plus démunis doivent amplifier leurs combats. Récit d’un exemple de solidarité avec Camille Flipo, présidente du Secours Populaire à Balma.
“Au départ, c’est un combat qui était voué à s’arrêter, il faut le rappeler, mais aujourd’hui ça ne semble plus réalisable”, regrette Camille Flipo, présidente du Secours Populaire de Balma depuis une dizaine d’années. Après son départ à la retraite, la septuagénaire s’est vouée à son combat, l’aide aux démunis. Cela fait en réalité bien plus longtemps que cette dernière est engagée dans la solidarité. Elle explique : “Je travaillais dans la santé, j’étais infirmière, mais je m’engageais déjà auprès du Secours Populaire, mais à l’époque je ne pensais pas devoir y être encore aujourd’hui.” Entre 2002 et 2024, le taux de pauvreté en France est passé de 6,8 à 8,1 %. Ce qui devait être un problème passager est devenu un combat de tous les jours pour Camille et ses homologues.
Des actions quotidiennes
Alors, pour continuer le combat, Camille Flipo et son équipe montrent une qualité importante, la persévérance. “Chaque semaine, on doit redoubler d’inventivité, pour créer de nouveaux ateliers, de nouveaux événements”, clarifie la présidente de l’antenne balmanaise du Secours Populaire. Celle qui consacre maintenant la majorité de son temps à l’association explique que l’aide n’est pas que financière. En plus des collectes de vêtements ou d’objets et de la distribution de nourriture, les bénévoles doivent se rendre sur d’autres fronts.
En coordination avec le comité départemental de l’organisme, des activités sont organisées, telles que des visites de lieux culturels ou la pratique du sport ou de l’art. Cette partie de l’œuvre est tout aussi importante pour l’ancienne infirmière : “Le soutien moral est très important, par cette organisation, on permet surtout à des populations qui n’en ont pas la possibilité de s’ouvrir à de nouvelles pratiques, au cinéma, au sport, à l’art. Nous sommes fiers de notre action lorsque nous voyons le sourire sur le visage de ceux qui n’ont presque rien chez eux.”
Bénévoles et public : un changement de génération
“De plus en plus d’étudiants viennent vers nous, surtout depuis le Covid”, se réjouit Camille Flipo. Alors que le bénévolat notamment associatif n’attirait que peu les jeunes de la région toulousaine, il y a quelques années, beaucoup se mobilisent aujourd’hui. Une évolution de mentalité qui soulage le Secours Populaire de Balma. “C’est plus facile pour moi, ça me permet aussi d’avoir une équipe de bénévoles plus dynamiques à coordonner.” Cette considération de la solidarité se remarque aussi du côté du public. Avec un pouvoir d’achat assez bas, les étudiants traînent de plus en plus dans les braderies du Secours Populaire pour trouver vêtements et appareils électroménagers par exemple.

Tous les trois mois environ, le Secours Populaire de Balma organise des braderies pour collecter des fonds.
Pour autant, la présidente du Secours Populaire de Balma compte bien continuer à faire vivre l’association. Comme avec une braderie qui dure de ce mardi 18 février jusqu’à vendredi à l’Odyssée à Balma. Un événement qui connaît un grand succès, ce qui “donne le sourire” à Camille Flipo.