Marie Lefrançois est une joueuse de rugby de 18 ans. Elle évolue depuis quelques mois dans l’équipe réserve du Stade Toulousain après être passée par le Sporting Union Agenais (SUA). Malgré les blessures, la jeune femme a déjà remporté plusieurs trophées : deux championnats de France avec les cadettes du SUA et un championnat d’Europe de rugby à sept avec l’Equipe de France U18.
Tout a commencé quand Marie était enfant. Son frère jouait déjà depuis tout petit. Ils avaient pris l’habitude de regarder des matchs ensemble. Marie a donc sauté le pas, chaussé ses crampons pour fouler la pelouse et jouer au ballon ovale avec les garçons de son club quand elle avait une dizaine d’années. Quelque temps après, elle a été forcée d’arrêter la faute à un manque de joueuses. Marie a toujours fait du sport mais gardait dans un coin de sa tête le souhait de pratiquer à nouveau le rugby un jour.
Une journée de sélection qui a tout changé
Marie a fini par retourner à ses racines. Au bout de 2 entraînements, sa flamme pour le rugby s’était ravivée. Malgré tout, Marie recherchait davantage de combat comme lorsqu’elle a commencé. “Je voulais retrouver le niveau que j’avais quand je jouais avec les garçons, je suis allée à une journée de détection du SUA pour m’amuser et finalement tout est parti de là”, raconte Marie. La jeune toulousaine a ensuite passé 2 ans au pôle espoir du SUA, qui forme les meilleurs éléments du département lot-et-garonnais. Aujourd’hui, Marie a choisi de faire ses études à Sciences Po Toulouse et grâce à son statut de sportive de haut-niveau, elle réalise sa première année sur deux ans avec des aménagements. Le rugbywoman de 18 ans jongle donc entre les cours et les entraînements, “le lundi, j’ai entraînement le soir, après j’ai cours le mardi matin et je viens au stade l’après-midi, inversement le jeudi. Ensuite on a une séance de musculation facultative le mercredi et la mise en place du match le vendredi. C’est un programme bien rempli mais j’arrive à avoir une bonne organisation”, explique Marie.
“Je n’ai pas d’appréhension de jouer malgré mes blessures, quand je suis sur le terrain je joue et c’est tout”
Marie est revenue sur les terrains il y a seulement quelques mois, à cause d’une blessure survenue il y a un an et demi. “J’ai subi une rupture d’un tendon qui relie le pied au tibia et aussi une fracture de la malléole le 31 août 2023. J’ai dû me faire opérer 2 fois et avoir une longue rééducation pour reprendre le rugby”, explique Marie. Avant ça, la jeune joueuse faisait passer le rugby avant ses études, avec ces blessures, sa manière de penser a changé : “Je savais qu’après ma rééducation je voudrais rejouer dans un bon club mais cette fois, j’ai choisi l’endroit où je voulais faire mes études avant le rugby. Ensuite je suis rentrée en contact avec le staff du Stade Toulousain, ça s’est fait rapidement. En plus c’est un club que j’aimais depuis petite donc c’était le compromis parfait”, raconte Marie.
De championne de France cadette à championne d’Europe à 7 en u18
Avec son profil d’ailière dynamique et hyperactive sur le terrain, Marie est un peu le couteau suisse à avoir dans son équipe. Elle s’inspire du Néo-Zélandais Damian Mckenzie “il tente plein de choses, ose l’action qui peut tout changer, il est un peu foufou et c’est aussi ce que j’aime faire quand je suis sur le terrain”, décrit Marie. Elle a été, avec l’équipe agenaise, championne de France cadette et ensuite, championne d’Europe avec l’Équipe de France U18. Malgré ça, Marie est une compétitrice dans l’âme et aimerait gagner d’autres titres “comme j’ai été blessée, je n’ai pas pu participer au tournoi des 6 nations U18 donc maintenant j’aimerais remarquer des points en jouant plus pour revenir dans le radar des sélections mais ça s’accompagne de bons résultats avec le club”.
Marie tente de mettre toutes les chances de son côté pour remporter des matchs, titres et réaliser tous ses objectifs dans le rugby et peut-être revenir en Equipe de France. “Je me fais tout le temps les mêmes tresses. Je les avais quand on a gagné le premier championnat de France en cadettes. Même quand j’étais blessée je me disais que je les referai”, raconte Marie. L’ailière du Stade Toulousain a aussi pris l’habitude avant chaque match de faire des exercices de méditation pour limiter le stress et être à 100% quand elle rentre sur le terrain. L’objectif de Marie maintenant est de devenir championne de France avec l’équipe Elite du club.