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Repas à 1€ pour  tous les étudiants : Pourquoi les syndicats veulent aller jusqu’au bout ?

Le restaurant universitaire Toulouse Jean Jaurès accueillent les étudiants profitant du Crous. Photo : Wikimédia

En 2020, Emmanuel Macron avait généralisé les repas à 1€ dans les Crous à tous les étudiants pour les soutenir pendant la crise sanitaire. Cette mesure n’était que temporaire et les syndicats étudiants se battaient depuis 5 ans pour qu’elle soit remise en vigueur de manière définitive. Mais pourquoi pousser autant en sa faveur ? 

Le 23 janvier restera dans les mémoires des syndicats étudiants. L’assemblée Nationale a adopté avec une large majorité, un texte de loi socialiste. Il a pour but de  permettre à tous les étudiants sans exception, de bénéficier des repas à 1€ dans tous les restaurants universitaires du Crous. 

Salomé Hocquard, Vice présidente de l’union nationale des étudiants de France explique pourquoi les syndicats se battent pour obtenir cette mesure : “Beaucoup d’étudiants ne sont pas considérés comme précaires alors qu’ils ont de grandes difficultés pour finir le mois. Aujourd’hui, un étudiant sur trois ne dispose que de 100€ par mois pour se nourrir.” L’objectif est de permettre à tous de manger à sa faim et de ne plus avoir de points de discorde à propos de ceux qui se trouvent juste en dehors du seuil requis. Dans ces chiffres, sont compris, également les étudiants en alternances qui ne sont pas considérés comme précaires. Actuellement, seuls les jeunes en situation de précarité ou boursier peuvent bénéficier des repas à 1€. 

Les étudiants unanimes sur la mesure 

En ce moment, un étudiant qui mange tous les jours au Restaurant Universitaire dépense 16,5€ par semaine. L’entrée en vigueur de cette mesure permettrait de passer ce budget à 5€. Bien que cette loi ne soit pas encore officiellement validée, les principaux intéressés se réjouissent de cette nouvelle comme l’explique Nathan, étudiant à l’IUT de Blagnac : “Je n’ai pas tout le temps les moyens de manger tous les jours à l’IUT. Parfois je suis obligé de rentrer chez moi finir les restes de la veille. 1€ le repas me permettrait de manger tous les jours ici et de meilleure qualité.” 

Une volonté de faire disparaître les discriminations

L’argument financier n’est pas le seul pour justifier cette mesure. Mettre tout le monde sur un pied d’égalité est une volonté des syndicats selon Salomé Hocquard : “Généralement, les enfants de parents aisés ne mangent pas au Crous. Cette loi doit permettre un mélange social et lutter contre l’isolement des jeunes.” Point sur lequel  une dizaine d’étudiants interrogés s’accordent. Ils estiment que “cela va permettre de ne plus faire de discriminations sur les revenus des parents.” 

La réforme des bourses dans le viseur 

Cette action cache une volonté politique. Depuis 2022, les syndicats ont engagé des discussions pour réformer les bourses. Quelques mois plus tard, cette dernière voyait le jour avec une augmentation mensuelle de 37€. L’instabilité politique que connaît la France a stoppé l’avancée de la réforme. À l’intérieur de celle-ci, se trouvent les repas à 1€. Selon Salomé Hocquard, l’adoption de cette mesure permettrait de reprendre les négociations et de les faire avancer.

Le texte de loi doit maintenant faire la navette entre les parlementaires et être validé par le Sénat dans les prochains jours. 

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