Connaissez vous le hobby horse ? Peut-être que vous avez déjà sourit en voyant des vidéos de ce sport. Mais figurez-vous que le hobby horse est en train de conquérir l’Occitanie. À Villefranche de Lauragais, l’association Hop’là réunit de nombreux adeptes.
Dans la salle polyvalente de Villefranche du Lauragais, les enfants s’entrainent déjà. Les obstacles sont disposés dans la pièce. Le parcours est tout tracé. Accompagnées de leurs montures faits de bois et de tissus, avec lesquels les jeunes cavalières sautent les obstacles sans grande difficultés. On appelle cette discipline le hobby horse.
De Finlande à L’Occitanie
HoP’là est la première association de hobby horse de France. C’est à l’initiative de Noélie, Inaya et Elizavetha qu’elle a été créée. “ Au départ, c’était une blague, je lui ai dit que si elles voulaient faire des compétitions, elles n’avaient qu’à les créer elle même” explique Alexandrine, la maman de Noélie. Lancé en septembre 2024, le club comptabilise déjà 25 membres. Les parents des trois jeunes filles ont joué un rôle crucial dans la création de l’association, soutenant activement leurs filles dans cette aventure.
Venu tout droit de Finlande, en France, le hobby horse gagne progressivement en popularité. “De l’extérieur, on rigole, on ne prend pas ça au sérieux. Mais quand on les regarde sauter, c’est impressionnant. La dernière fois je crois que ma fille a sauté plus d’un mètre dix.”Ce sport ludique combine agilité et coordination. Les participants imitent les mouvements des cavaliers et des chevaux lors de compétitions équestres traditionnelles.Mais pas seulement ! Les pratiquants peuvent aussi faire du dressage. Alors ce n’est pas la même discipline que celle diffusée au JO par exemple, mais ressemble plus une chorégraphie. Des enchainements répétés pour ressembler le plus possible à des mouvements équins.
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Ce sport séduit aussi les familles
Pour les parents, le hobby horse est une activité qui a su les séduire par son accessibilité et ses valeurs. “Pas de rivalité dans les regroupements”, note Alexandrine. “Les enfants s’encouragent, partagent leurs astuces et progressent ensemble dans une ambiance bienveillante” ajoute Frédéric, le papa. Ce climat collaboratif tranche avec d’autres sports souvent marqués par une forte compétition.
“On a découvert récemment ce que c’était, mais jusque-là, pour nous, ce n’était pas un sport”, admettent Maude et Yannick, les parents de la petite Emmy. “Maintenant, c’est devenu quelque chose de banal dans notre quotidien, au début on pouvait trouver ça ridicule mais le hobby horse s’est frayé un chemin dans notre quotidien” ajoute Alexandrine. Ce changement de perception s’explique aussi par l’effet positif de cette discipline sur les enfants. “Ma fille partage sa passion avec d’autres enfants, et elle peut voir que c’est normal, qu’elle n’est pas seule à aimer ça”, raconte Magalie, maman de Capucine. Chose marquante, la plupart des cavalières font de l’équitation en plus du hobby horse. Maude et Yannick ont affirmé avec humour, “elle trouvait le vrai poney pas assez docile”.
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La créativité aussi au coeur de la discipline
Un autre aspect séduisant pour les familles est la possibilité de fabriquer soi-même son hobby horse. En autodidacte, Noélie s’est lancée dans la couture pour concevoir ses propres montures. “C’est impressionnant et je suis très fière d’elle”, confie sa maman. Fabriquer un hobby horse coûte bien moins cher que d’en acheter un, dont les prix varient généralement entre 70 et 200 euros. Ce côté économique, couplé à la créativité nécessaire pour rendre le cheval en tissu le plus réaliste possible, renforce l’intérêt pour ce sport. Cela devient autant une activité manuelle qu’une discipline sportive, ajoutant une dimension supplémentaire à l’engouement des jeunes passionnés.