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Entretien : Gérald Passi : “Le TFC, c’est là où tout démarre”

Gérald Passi (en bas, tout à gauche) et les joueurs du TFC, acteurs de l'épopée du club en Coupe UEFA 1987. Photo : Toulouse FC

Le TFC et la Coupe d’Europe, c’est une grande histoire. Un homme, un joueur qui en a été témoin mais surtout acteur, c’est Gérald Passi, toulousain lors des campagnes de Coupe UEFA en 1986 et 1987. Parmi ses exploits, une victoire face au Naples de Diego Maradona ou un triplé face au Spartak Moscou. L’ancien international français se rappelle…

Vous avez joué au TFC durant 5 saisons dans votre carrière, quel souvenir en gardez-vous ?

Gérald Passi : Pour moi, c’est là où tout démarre, car je connais mes premières expériences en Ligue 1, en Coupe d’Europe et en Équipe de France (11 sélections, 2 buts entre 1987 et 1988, NDLR) . Les débuts ont été très intéressants pour moi, c’est le starter de ma carrière !

Un des événements de votre passage chez les violets et de votre carrière, c’est cette aventure européenne 1986-1987, quel était votre état d’esprit à cette époque ?

G.P. : Franchement, c’était ma deuxième saison au club, ce qui m’a le plus marqué, c’est que Toulouse est vraiment un endroit où lorsque je rentrais sur le terrain, je pensais déjà à gagner. Je ressentais cette puissance, cette capacité à entrer dans le match sans aucune question. On était pas invincibles évidemment mais je savais qu’on était poussés par le public et par ce qu’on était en train de réaliser sur le terrain. Il y avait à la fois une équipe de qualité, remplie de bons joueurs et une bonne complémentarité entre les jeunes joueurs comme moi, et les joueurs plus expérimentés. C’est cette force qui a entraîné des résultats parfois surprenants.

En parlant de résultats surprenants, quel est le sentiment quand on élimine le Naples du grand Diego Maradona ?

G.P. : À ce moment-là, on est dans le flot, dans la continuité de nos bons résultats. C’est vrai que de se retrouver à Naples face à 72 000 supporters adverses, ça peut paraître intimidant. Il y avait Maradona, mais aussi plein de bons joueurs. Quand nous sommes allés là-bas, on nous annonçait déjà perdant. Mais nous avons joué notre jeu, sans craintes, on s’en est pas fait une montagne et finalement ça a tourné en notre faveur.

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Au tour suivant, vous marquez un triplé face au Spartak Moscou, ça reste un bon souvenir malgré la défaite au final ?

G.P. : Pendant longtemps, ça a été un bon souvenir, c’est quelque chose qui a marqué ma carrière. Mais avec le temps, je regrette forcément qu’on ne soit pas allés plus loin. Après avoir gagné 3-1 à l’aller, être éliminé 5-1 au match retour, ça ne m’était jamais arrivé dans ma carrière. Mais dans le fond, ça reste un bon souvenir de jouer cette Coupe UEFA. À cette époque-là, il faut se souvenir que passer deux, trois tours en coupe d’Europe, c’était très bien.

Qu’est ce qui a manqué à Toulouse à cette époque pour s’installer durablement en tant que top club au niveau français et européen ?

G.P. : On a très bien marché lors des deux premières années après mon arrivée. C’est vrai que petit à petit, le niveau a aussi un peu baissé. Je pense qu’on avait un bon niveau, mais qu’il nous a parfois manqué de régularité pour continuer à ce même rythme. Le club n’a peut-être pas su renouveler l’équipe pour rester à niveau.

Quel regard portez-vous sur la génération toulousaine actuelle ?

G.P. : Les résultats du club sont intéressants au vu des moyens engagés. Le TFC s’inscrit vraiment dans une logique de continuité, quitte à manquer à certains moments des échéances européennes. Le club réussit à garder un niveau constant et renouveler son effectif. Moi, ce qui m’étonne, c’est l’engouement autour du club. Quand je vois le stade, il est souvent rempli, c’est quelque chose qu’on voyait à mon époque et qui s’était un peu perdu. Donc ça me surprend agréablement.

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