Rechercher

Interview : Antoine Landraing, fondateur d’Hopteo : “Une sorte de “Tinder de l’orientation”

De droite à gauche, Achille Boutillier, Omer Boutillier et Antoine Landraing s'associent pour fonder l'application Hopteo. Photo : Média Privé

Trouver le bon lieu pour commencer ses études, c’est la crainte de nombreux lycéens. Alors Antoine Landraing, Achille et Omer Boutillier, trois ingénieurs occitans ont décidé de monter leur société Hopteo. L’objectif, présenter aux lycéens leurs options de poursuite d‘études en fonction de leurs centres d’intérêts. L’application se lance dans quelques jours…

Vous allez lancer Hopteo dans sa première version pour tous les lycéens dans quelques jours, quelles sont vos attentes ? Vous avez hâte ?

Antoine Landraing : Oui, complètement, la première version était sortie en juin 2023, c’était un test que nous avions fait uniquement pour les lycéens en préparation scientifique qui cherchaient une école d’ingénieur. Forts des bons retours que nous avons eu, nous avons décidé d’étendre la plateforme à tous l’enseignement supérieur. C’est un long travail, donc on est très heureux que l’application sorte pour tous les lycéens.

Parlons du concept en lui-même, l’objectif c’était d’apporter une approche plus ludique à la recherche d’une formation ?

A.L. : C’est tout à fait ça, les étudiants que nous avons interrogés cherchaient surtout quelque chose de simple d’utilisation. Surtout, le besoin était d’obtenir un aperçu assez complet de ce qui pouvait exister pour leur poursuite d’études. On est parti sur ce concept-là, une sorte de “Tinder de l’orientation”, qui apporte des solutions de manière ludique. Et à partir de ça, on fait matcher les centres d’intérêts de l’étudiant avec toutes les formations qui existent en France grâce à un algorithme.

Vous êtes trois associés, comment s’est monté ce projet ? Quelle est son origine ?

A.L. : On s’est rencontré à l’école des Mines d’Albi, qui est une école d’ingénieur. Une chose qui nous a réunit, c’est notre aversion pour les injustices sociales. Et une des grandes injustices qui est connue dans les grandes écoles, c’est que la plupart des étudiants sont issus de milieux privilégiés. Une des grandes raisons à ça, c’est la différence d’information au moment du choix d’orientation. C’est ainsi qu’on a voulu apporter notre pierre à l’édifice et qu’on a voulu aider les lycéens.

Vous êtes tous les trois assez jeune, ça ne fait pas peur de se lancer dans l’entrepreneuriat à cet âge-là ?

A.L. : Non, on s’est même lancés pendant nos études ! On a pris certains risques financiers personnels, mais qui ne sont pas dérisoires. On a tous un diplôme reconnu, qui nous permettrait assez vite de retrouver du travail. On l’a surtout vu comme une opportunité en fait, et personnellement j’ai toujours été attiré par le fait de créer ma société.

Vous inscrivez sur vos réseaux “Issu d’un milieu modeste, j’ai eu énormément de chances dans mon parcours scolaire.”, expliquez-nous cette phrase ?

A.L. : Je ne suis pas issu d’un milieu défavorisé, je viens de la classe moyenne. C’est un milieu qui est peu représenté dans mes études, c’est pour ça que j’estime avoir beaucoup de chance. C’est aussi lié au fait que j’ai toujours su ce que je voulais faire, j’ai toujours voulu créer ma société, c’est une volonté que j’ai eu assez tôt. C’est une chance que j’ai pu avoir et que très peu de gens ont et j’en suis conscient.

Est-ce que pour vous c’est le projet d’une vie ? Comment voyez-vous l’avenir ?

A.L. : En tout cas, pour l’instant c’est le projet de ma vie, c’est ce qui prend toute la place actuellement dans mes pensées. En tout cas, des objectifs assez ambitieux, donc on prendra le temps qu’il faut pour les atteindre. Après, je ne me ferme aucune porte sur d’autres projets à l’avenir.

Vos dernières actualités