La fin du confinement a marqué un tournant pour les salles de sport et les jeunes. En 2019, avant le Covid, 28% des 18-34 ans fréquentaient une salle de sport, contre 48% en 2022. Depuis, les jeunes font de plus en plus attention à leur alimentation et l’intégrant dans leur quotidien de sportif.
Quand faire du sport rime avec bien manger. Suite à l’augmentation de la fréquentation des salles de sport et de fitness, les jeunes allant de 18 à 30 ans prennent la chose au sérieux. Pour accompagner leur nouveau mode de vie, beaucoup ont décidé de suivre une alimentation drastique pour récompenser leurs efforts. Michael Jacquet, ancien coach sportif et nutrition, confirme cette impression : “La fin du confinement a marqué une augmentation de 20% de ma clientèle. Sur les moins de 35 ans, un sur cinq émet le souhait que je le suive pour nutrition adaptée à l’activité.”
Une envie de passer un cap
Le coach toulousain voit plusieurs facteurs à cette nouvelle mode chez les jeunes. Selon lui, les influenceurs fitness donnent des idées à la nouvelle génération. La volonté d’avoir un corps esthétique et la recherche de bien-être sont les principales raisons de cette envie de bien manger. Flore Stergo, nutritionniste, voit les jeunes remplir de plus en plus son cabinet avec souvent la même problématique qui revient : “Quand un nouveau patient s’inscrit à la salle, sa principale inquiétude est la quantité de nourriture qu’il doit manger. Souvent, je remarque qu’ils ne mangent pas assez.”
Pour aider les jeunes à s’alimenter correctement, Michael Jacquet les oriente vers un régime à base de protéines animales et naturelles (œufs, riz, lentilles…). Selon lui, le mot clé est l’adaptation. Pour chaque personne, que ce soit au niveau de la morphologie ou des objectifs, on ne peut pas donner les mêmes programmes. “Les bases d’un régime se ressemblent globalement pour chaque personne. Ce qui change, ce sont les apports et les quantités.”
Un budget accessible malgré les idées reçues
Bien manger, notamment de la viande, peut paraître onéreux pour un jeune avec des moyens financiers limités. Michael Jacquet connaît cette situation et oriente les clients vers un régime accessible financièrement. Les compléments alimentaires représentent une solution qui peut être intégrée si un pratiquant souhaite repousser ses objectifs et ses résultats. Tout cela a un coût, même si des boutiques spécialisées proposent des produits de qualités inférieures pour faire baisser l’addition à la fin du mois. Selon Maeva Ledig, employée KDC à Toulouse , il faut compter 60 euros par mois si un pratiquant souhaite intégrer les compléments alimentaires dans son régime. Toutefois, elle prévient sur leur consommation “Certains novices consomment ces produits sans avoir consulté un spécialiste. Il m’est souvent arrivé de voir quelqu’un prendre du pré workout (complément alimentaire pour booster l’organisme avant une séance de sport ndlr) de 6g alors qu’il n’en faut que 3g”.
La loi encadre également la prise de certains produits. C’est le cas de la créatine qui ne doit pas excéder 3g pour 500 ml d’eau.
La nutrition essentielle pour un certain niveau de résultats
Les pratiquants les plus farouches et assidus sont conscients de l’importance d’une alimentation drastique pour obtenir un niveau de résultats élevé. Yohann, adhérent d’une salle de sport depuis six ans, admet ne pas avoir immédiatement pris la nutrition au sérieux dans son quotidien “ Au début, je ne me préoccupais pas de la nutrition. Je mangeais n’importe comment pour ingurgiter le plus de calories possible. Quand j’ai eu les premiers résultats, j’ai compris que les fast-foods ne pouvaient pas coller avec des résultats de haut niveau”. Le jeune homme de 26 ans confie qu’au quotidien, il est parfois difficile de résister à la tentation d’un soda ou d’un repas gras.
La fin du confinement a confirmé une chose, une partie de la population, et notamment les jeunes, a pris conscience que bien manger est essentiel dans leur quotidien.