Face à une jeunesse en quête de sens, d’authenticité et de personnalisation, les marques locales déploient des stratégies audacieuses pour se démarquer et attirer les jeunes.
Les réseaux sociaux sont devenus un outil incontournable pour séduire cette cible connectée. Pétrone, une marque toulousaine de sous-vêtements pour hommes, mise sur la collaboration avec des créateurs de contenu pour gagner en visibilité. « Alex Cormac (un créateur de contenu sur la mode, NDLR) nous a permis de toucher une audience jeune, notamment des 23-25 ans fraîchement entrés dans le monde du travail », explique Marion Dubuc, co-fondatrice.
De son côté, Choco.Latine, fondée à Castelnaudary, s’appuie sur des vidéos humoristiques publiées sur la plateforme TikTok pour créer un lien authentique avec sa communauté. Une approche décalée qui lui permet de renforcer sa proximité avec un public jeune tout en cultivant un esprit dynamique.
@choco.latine11 Quand tu découvres la casquette qui sort fin mars #cup #pourtoi #dancer #shootingtime @Théo Poumaliou #CapCut ♬ original sound – brendon04
Le combo gagnant : une mode éthique et d’occasion
Mais attirer les jeunes ne se limite pas à la communication : l’offre produit joue un rôle central. Les marques l’ont bien compris et misent sur la personnalisation et l’écoresponsabilité. BiArt, une enseigne toulousaine qui revisite des vêtements de seconde main avec des impressions en linogravure, illustre parfaitement cette tendance. « Les jeunes adorent le mélange entre un vêtement unique et un engagement écologique », raconte Grégory Pbay, co-fondateur. De son côté, Pétrone séduit avec ses boxers personnalisables fabriqués à partir de matières naturelles comme la pulpe de bois, répondant ainsi à la quête de mieux-consommer des 20-25 ans.
L’inclusivité et l’ouverture sont également des valeurs essentielles pour capter l’attention des nouvelles générations. Chez Choco.Latine, cette philosophie se traduit par des vêtements allant du XS au 5XL, et répond à l’engouement croissant pour les mouvements body positive. BiArt, quant à elle, privilégie une mode unisexe : « Les jeunes ne se posent pas la question du genre. Ils essayent, ils adoptent », souligne Grégory Pbay, en observant les habitudes de ses clients. Attirer les jeunes générations demande bien plus que de simples produits. Les marques s’attachent à refléter leurs valeurs et à proposer une mode qui leur ressemble : authentique et engagée.