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Droits de l’Homme : un festival de cinéma pour transmettre un message

Le musée des abattoirs accueille une des projections du festival, tout comme de nombreux lieux d’intérêts toulousains.

Les Droits de l’Homme, des valeurs transmises entre générations. Et même si pour certains, ces dernières ont tendance à se perdre, d’autres agissent pour les perpétuer. Un vecteur pour les transmettre aux plus jeunes : l’art et en particulier le cinéma.

“On arrive à toucher sur Toulouse, mais aussi dans les environs et parfois même dans d’autres pays”, explique Slafko Petryszin, représentant d’Amnesty International. L’organisation solidaire développe en ce mois de janvier la 17ème édition du festival “Cinéma et Droits de l’Homme”. Accompagnés par d’autres associations comme Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières mais encore les Amis du Monde Diplo. Au total, une vingtaine de projections sont prévues dans des cinémas de la région toulousaine mais aussi en Ariège, dans le Tarn-et-Garonne ou dans le Lot. Slafko Petryszin confie même que “le festival s’est même étendu ailleurs, comme en Afrique ou en Colombie il y a quelques années.”

Une programmation passée au peigne fin

Une résonance internationale car la sélection de films se veut éclectique. Les thèmes sont choisis minutieusement par le collectif d’organisation. Au Ciné Rex à Blagnac, c’est le thème de l’IVG qui a été choisi avec l’exemple du Yémen, où l’avortement est seulement autorisé dans des limites très strictes. Un thème qui leur permet de s’adresser à une jeune génération. C’est en tout cas l’espoir de Marine Benjelloun, qui a programmé cette séance de ciné-débat avec le collectif. Elle s’exprime à ce sujet : “sur ce genre de thème, c’est plus simple de toucher les jeunes femmes notamment, on se retrouve sur les valeurs du festival, même si on a des choses à dire, il faudrait mettre “Droit des Humains” déjà, parce qu’on parle aussi des femmes !”

Les Lueurs d’Aden, projection prévue au Ciné Rex de Blagnac ce samedi.

Une cible à convaincre

Du côté des jeunes toulousains, l’accueil est entre la méconnaissance du festival et une pointe de curiosité. “Je n’en avais pas entendu parler, j’avoue que je fréquente peu les cinémas, c’est plus confortables d’être chez moi”, explique Nora, étudiante en gestion. Une réponse partagée par là-plupart des jeunes interrogés, préférant se divertir sur les plateformes de streaming plutôt que de se rendre au cinéma. Même si certains restent des amoureux du 7ème art comme Victor, employé d’une bibliothèque : “C’est important d’aller au cinéma, donc je pourrais m’y intéresser, surtout si les projections véhiculent de tels messages.” 

“Des jeunes très actifs”

Pour les lieux partenaires en tout cas, le doute n’a pas lieu d’être. Beaucoup sont affiliés au festival depuis ses débuts. Notamment l’American Cosmograph, cinéma d’art et essai du centre-ville toulousain. Son gérant Jérémy Breta se réjouit : “C’est la 17ème édition du festival et nous y sommes depuis le départ, ça permet aussi de créer du débat et il arrive souvent que des jeunes s’y mêlent et soient très actifs !” Une situation qui encourage Slafko Petryszin, représentant d’Amnesty International, conscient que “les groupes scolaires qui se rendent aux projections participent majoritairement au renouvellement des générations pour le festival.” Une évolution que le collectif espère étendre dans les prochaines années.

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