Le concept de « Street Food » ou cuisine de rue, est connu pour ses plats simples et rapides à réaliser. L’influence principe de ce mouvement culinaire résidant à travers la culture asiatique. Cependant, cette culture très ancrée du « Street Food » est chamboulée ces derniers temps par une volonté de plats plus élaborés, venant également d’horizons différents.
De plus en plus d’établissements se tournent vers une nouvelle vision de ce concept. C’est par exemple le cas du restaurant, Le Roll, situé en plein cœur de la rue des Filatiers, à deux pas du métro Esquirol. Derrière sa devanture sobre et épurée, se cache une volonté de revisiter le concept et l’image du « Street Food ». Le directeur, Maxime Vegas explique son concept au milieu des allers-retours des livreurs qui affluent dans l’établissement. « Nous ce qu’on fait, c’est des plats gourmands avec de la brioche sur un visuel Street Food ». Il explique aussi : « Avec ce concept, on veut changer cette image dénigrante comme quoi le Street Food serait uniquement des frites et des burgers ». Pour appuyer cette idée, Maxime met également en avant le patrimoine culinaire français. « Même si on connaît le côté asiatique réconfortant, c’est aussi important de découvrir d’autres choses. Et quoi de mieux que la cuisine française. C’est pour ça que pour notre sandwich bœuf est fait à base de bourguignon ». Mais cette volonté de changer les influences culinaires n’est pas le seul facteur marquant.
« On a des pratiques similaires à de la haute gastronomie ».
Au-delà de l’idée proposée, c’est aussi dans la manière de travailler et à travers le processus de création que l’établissement déteint du concept « Street Food » classique. Sur fond de musique d’ambiance, Maxime déclare : « On a des pratiques similaires à de la haute gastronomie ». Il ajoute : « On recherche l’équilibre des saveurs, notamment avec l’umami pour faire saliver les gens, leur proposer quelque chose de nouveau, de différent ». Son équipe passe beaucoup de temps dans l’élaboration de nouvelles recettes, afin de justement proposer toujours des rendus travaillés. De plus, les produits suivent ce processus et cette recherche de qualité. Tous leurs produits sont locaux. « Notre brioche est fabriquée à St Michel, notre bœuf vient d’Aveyron et on fait venir notre truite des Hautes-Pyrénées ». Il y a en d’autres termes, une volonté d’une « Street Food » plus raffinée.
Ces pratiques remettent évidemment en question l’essence même du « Street Food ». Mais ne serait-ce pas bénéfique ? N’est-ce pas une évolution nécessaire si ce concept veut continuer à perdurer ?
Nony – – Hoareau Eythan.