Séjours linguistiques : Un rêve onéreux 

Vue d’ensemble des bureaux : Les bureaux d’EF Toulouse, un espace dédié à l’accompagnement.

Progresser en langues et découvrir le monde : les séjours linguistiques attirent toujours, mais leur coût et leurs limites posent question. À Toulouse, les bureaux d’EF (Education First) organisent ces expériences pour les jeunes, dans un marché en pleine mutation.

 Florian, conseiller chez EF Toulouse, aide les familles à bâtir des projets adaptés aux profils et aux objectifs des jeunes, âgés de 7 à 18 ans. Son rôle ? Définir des destinations qui correspondent à la personnalité et aux attentes de chacun, en tenant compte du budget familial. « Chaque projet est unique : on prend en compte les centres d’intérêt, la personnalité et le budget de chacun. » Mais il reconnaît que cet accompagnement se heurte souvent à des contraintes financières.  

Certaines destinations, comme l’Australie ou la Nouvelle-Zélande, séduisent particulièrement les jeunes adultes pour les opportunités qu’elles offrent : travail ou installation. Mais ces séjours restent parmi les plus coûteux. Florian souligne : « Certains parents ne réalisent pas toujours le budget nécessaire. Il faut alors trouver des alternatives. » Ces ajustements sont d’autant plus nécessaires que l’inflation alourdit les coûts, rendant les séjours linguistiques de moins en moins accessibles.  

Florian à son poste : Florian, consultant pour EF Toulouse, accompagne les jeunes et leurs familles dans la préparation de séjours linguistiques adaptés à leurs besoins.

Des bénéfices mais des limites  

Si l’apprentissage linguistique est souvent au rendez-vous, l’expérience a aussi ses failles. Arcancia, partie à Brighton avec EF en 2019, témoigne : « J’ai fait de gros progrès et rencontré des amis. Mais il y avait beaucoup de Français, ce qui compliquait la pratique de l’anglais. Certaines activités payantes alourdissaient le coût déjà élevé. » 

Du côté de Ready International à Toulouse, l’approche est différente. Ce centre reçoit principalement des étudiants britanniques et irlandais, leur proposant une immersion dans la culture française. Une démarche inverse, qui montre que les séjours linguistiques ne profitent pas qu’aux jeunes Français.  

Un marché en mutation  

À EF Toulouse, les conseillers jonglent entre attentes croissantes des familles et réalités économiques. Avec des journées rythmées par les nouveaux projets à établir, les demandes à relancer et les retours des anciens clients, leur travail met en lumière une demande toujours forte pour ces séjours.

Paul Sirben

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