Crise des agriculteurs : un avenir incertain pour les jeunes de Purpan

Louis, Antonin et Maelia élèves de Purpan interrogés

Chez les agriculteurs, la colère monte, et les jeunes qui se forment aujourd’hui pour reprendre la relève se sentent de plus en plus perdus. Entre la hausse des coûts, la concurrence étrangère, les normes environnementales et les faibles revenus, le métier d’agriculteur devient de plus en plus difficile. Les étudiants au métier de l’agriculture, comme ceux de l’école de Purpan, se posent des questions sur le futur de l’agriculture et sur leur projet et futur.

L’école d’ingénieur de Purpan, basée dans le secteur du même nom, à Toulouse. Elle forme à l’ingénierie agricole plusieurs centaines d’élèves, qu’ils sont tous impactés de près ou de loin par la crise des agriculteurs en cours. Louis, étudiant en première année à Purpan et fils d’agriculteur, explique que la situation actuelle est injuste. Selon lui, la politique agricole européenne ne favorise pas la France. Il déplore que les grandes surfaces dictent les prix de vente, en prenant une grosse marge sur les produits, tout en payant les producteurs beaucoup trop peu. Face à cette situation, Louis ne souhaite pas reprendre l’exploitation familiale : « L’agriculture en France n’a pas d’avenir si rien ne change ». J’ai choisi la recherche, c’est plus stable. C’est pourquoi je me suis tourné vers Purpan qui pourra me former dans un secteur que j’aime, mais à des métiers plus stables que celui d’agriculteur. »

Antonin, un autre étudiant de Purpan, raconte que son père, lui-même agriculteur, lui a conseillé de chercher un autre métier. « Il m’a dit que ce serait plus sûr, il ne souhaite pas que je reprenne. » Ce conseil est représentatif de nombreux parents agriculteurs, qui ne veulent pas que leurs enfants suivent leurs traces dans un secteur au futur de plus en plus compliqué.

Une crise profonde

Pour les professeurs comme Pierre Prim, enseignant en agronomie, cette situation est le signe d’une crise bien plus profonde que simplement économique. Il explique : « Les jeunes ne veulent plus devenir agriculteurs, car ils ne voient pas comment ils pourraient vivre décemment de ce métier ». Il est donc urgent de repenser l’agriculture française, pour qu’elle devienne plus durable et plus soutenue par des politiques adaptées.

Aujourd’hui, l’agriculture semble confrontée à une grave crise de transmission. Les jeunes qui se forment dans ce secteur n’ont plus envie de reprendre les exploitations familiales. Ils se tournent alors vers des écoles comme Purpan qui forment un éventail de choix bien plus large pour se réorienter vers d’autres métiers, plus sûrs, avec des perspectives d’avenir plus claires.

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