Sauver le canal du midi : 200 millions d’euros à collecter sur 20 ans

Toulouse, le club des entreprises mécènes. Ils sont une soixantaine d’entreprises, leur objectif: réussir à lever 200 millions d’euros nécessaires au projet sur 20 ans, qui consiste à replanter les centaines de platanes abattus sur berges du canal du midi. Du groupe d’assurance AXA, jusqu’à Coca Cola en passant par le groupe pharmaceutique Pierre Fabre, tous, se sont engagés dans le mécénat de cette cause territoriale qui leur tient à cœur.

« Je veux rendre mon territoire un peu de ce qu’il m’a donné » ou encore « Mon entreprise ne sera performante que si l’environnement dans lequel elle agit se porte bien », sont des phrases qui reviennent souvent dans la bouche de chefs d’entreprises engagés. Julie Birs, responsable du club des entreprises mécènes, collecte des dons auprès de ces entreprises pour soutenir le projet de replantation du canal du midi.

«C’est un projet environnemental, patrimonial et territorial. » affirme-t-elle. Le club collecte environ 500 milles euros de dons par an, qui sont dans leur totalité reversé au projet.» affirme-t-elle.

«Nous avons bien sûr d’autres projets à venir, cela se développe de plus en plus sur le thème de la protection de la biodiversité, dans la lutte contre les plantes invasives par exemple. »

Dans ce cas précis, il s’agit de la lutte contre le chancre coloré, ce champignon microscopique aux répercussions catastrophique, fléau des berges du canal du midi. Depuis son apparition il a une quinzaine d’années, les voies navigables de France ont crée sur mesure une mission destinée à replanter des milliers d’arbres sur les bords du Canal. De cette mesure est née le club des entreprises mécènes, basée sur Toulouse, à l’initiative d’une quarantaines d’entreprises régionales, ayant pour objectif de fédérer tous les acteurs économiques souhaitant contribuer à la préservation du canal.

Pour Christiane, qui profitait de sa balade ensoleillée sur les berges, «Il était urgent, et primordial, que l’on réagisse, face à cette destruction effroyable de toute une biodiversité ». Elle raconte : «Mes balades quotidiennes le long du canal me font l’effet d’une bouffée d’oxygène dans ce milieu urbain pollué. Voir les berges dans cet état me détruisent le cœur. » Des platanes gris, malades, dépourvu de feuilles, avec une phase de déclin allant de 6 mois à 5 ans, voici le triste tableau de ce paysage, inscrit en 1996 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Expression remarquable de créativité humaine, il illustre l’innovation et l’ambition de son époque, tout en étant un symbole de culture et de beauté intemporelle.

STEPHAN Elodie, J1

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