A but non lucratif, les cafés associatifs sont des lieux de rencontre et de convivialité qui ont pour seule motivation de créer des liens sociaux. Et leurs actions sont primordiales, en 2023 une étude de la Fondation de France déclare qu’une personne sur dix souffre d’isolement total. Le premier constat: une grande majorité d’entre elles viennent chercher le contact dans des lieux publics. Dans le contexte actuel de hausse de la précarité et de l’isolement, conjoint aux coupures des subventions destinées aux associations, comment tenir le coup ?
Si le gouvernement n’a plus l’ambition d’aider les associations tels que les cafés, ceux-ci doivent bien trouver des financements ailleurs, et ça se passe dans notre porte-monnaie. A la recherche de nouvelles subventions, ils s’orientent vers les mécénats, ou bien créent des campagnes de revenus participatifs afin d’obtenir des fonds qui permettent de financer leurs projets actuels et à venir. “Nous cherchons à diversifier nos sources de revenus au maximum, afin de ne pas dépendre des aides sociales vouées à disparaître” déclare la directrice d’un café associatif dans le quartier Arnaud Bernard. Les actions de ces lieux de rencontres sont primordiales et la demande ne cesse d’augmenter.
Nouveau gouvernement, nouveaux défis pour les associations
Les coupures budgétaires prévues par le gouvernement de Michel Barnier annoncent des diminutions drastiques sur les aides sociales accordées aux associations (CAF), alors que celles-ci sont de plus en plus nécessaires. Entre précarité et isolation, étudiants, adultes ou séniors ont des besoins plus ou moins coûteux: s’ouvrir au monde, se cultiver ou développer des nouvelles compétences.
Café&Co, les coupures ne leur font pas peur
Tout espoir n’est cependant pas perdu. Pour Café&Co, un café associatif situé à quelques minutes du métro Jolimont, les coupures budgétaires ne font pas peur. Spécialisés dans l’insertion sociale et professionnelle des personnes en situations de handicap (PSH), les revenus sont suffisants pour financer leurs actions. Entre les adhérents inscrits à 30 euros l’année et les revenus des ventes du café, l’association s’est largement développée depuis ses débuts. Cela est possible grâce à une hausse des adhérents, qui passe de 10 à l’origine jusqu’à 268 aujourd’hui. Sébastien Calvo, le président de Café&Co l’explique par le fait que c’est “un projet qui a du sens pour les gens”.
Comme pour les autres cafés associatifs, la demande de services afflue. Afin de répondre à ces sollicitations, l’association propose des activités encadrées par des bénévoles ou des professionnels , ainsi que des formations qui permettent d’acquérir des compétences favorisant l’insertion dans le monde du travail. Même si le café se porte bien, l’action gouvernementale est jugée comme “jamais suffisante” par l’association, que ce soit pour la reconnaissance des PSH ou même pour les aides sociales.
https://www.cafeandco-toulouse.fr
Gaudineau Irma