Entre écologie, convivialité et amour du café, les coffee shops à vélo se font de plus en plus connaitre et attirent la clientèle. Dans la ville de Toulouse, ces cyclistes-baristas se démarquent, apportant une touche d’originalité dans les rues. Un phénomène qui s’intègre chez les Toulousains en respectant l’environnement.
Qu’il soit neuf heures ou quinze heures, un café n’est jamais de refus. À Toulouse, une nouvelle façon de boire son café voit le jour depuis une dizaine d’années : les coffee shops à vélo. Ces baristas éco-responsables, installés sur des vélos aménagés de 9h à 19h principalement, trouvent leur place en ville en mêlant plaisir et respect de l’environnement.
Un modèle écologique et nomade en plein essor
“Je me déplace tout le temps à vélo, pour moi c’est une continuité tout en respectant l’environnement.”, explique Marion, à la tête du BikeCoffee L’étape en face du Muséum d’histoire naturelle. Chaque détail est pensé pour minimiser l’empreinte carbone avec des vélos électriques ou manuels qui remplacent les camions, et les gobelets utilisés en carton.
Grâce à cette approche mobile, les coffee bikes qui sont moins d’une dizaine à Toulouse, évitent les frais d’un local fixe tout en restant accessibles dans la ville. Le seul frais est celui de l’emplacement mais un grand nombre d’endroits restent praticables sans avoir besoin d’autorisation. Florian, créateur du Florian’s Coffee situé à côté du métro Capitole et fabricant de vélos cargos, estime qu’aujourd’hui, plus de 40% des métiers peuvent être faits à vélo comme les métiers d’électricien, de barbier ou de déménageurs…On peut tout imaginer, ces vélos peuvent transporter toute sorte de commerces.
Un impact positif en ville
Avec l’accroissement des pistes cyclables et la volonté de consommer autrement, ces coffee shops sur deux roues incarnent un mode de vie plus durable. En favorisant des produits de qualité et zéro déchet, ils encouragent les Toulousains à repenser leurs habitudes. Beaucoup de travailleurs se déplacent à vélo et c’est cette augmentation de cyclistes qui les a aidé à se développer, “Avant, le vélo n’était pas à la mode comme aujourd’hui, les aménagements publics ont permis d’accroître les déplacements à vélo dans le centre ville, ce qui m’a apporté de la facilité.” rapporte Florian. La mairie doit aussi permettre le développement en donnant plus d’emplacements.
Et l’hiver, boire un café dans le froid ? Cet aspect n’est pas un problème pour les baristas : “J’adore être dehors, je déteste être enfermée, je préfère être dans le froid sous trois degrés que derrière un bureau.” affirme Marion du BikeCoffee L’étape. Ce sont finalement des cafés ambulants qui savent surmonter les contraintes et créer des liens avec les clients.
Lola Berdos