La lutte contre le gaspillage alimentaire s’intensifie grâce à la sensibilisation exercée par des associations, mais également avec la multiplication des applications de lutte contre le gaspillage telles que Too Good To Go. A Toulouse, l’anti-gaspi devient une réalité, entre vendeurs responsables et consommateurs séduits, la ville devient de plus en plus responsable. Rencontre avec des restaurateurs, associations et consommateurs.
A Toulouse, beaucoup d’associations sont créées pour lutter contre le gaspillage et jouent un rôle central, comme Miam’Up qui voit le jour en 2022 pour redistribuer les excédents alimentaires provenant des restaurants et cantines scolaires pour soutenir les populations en difficulté. En 2024, la demande de repas gratuits ou moins chers a grandement augmenté. Margaux, 25 ans, membre de Miam’up, nous confie : “Que ce soit à cause de la crise sanitaire, de la guerre en Ukraine ou de l’inflation, on est beaucoup plus sollicité pour répondre aux besoins des gens. Depuis 2022, la demande a augmenté de 25%”.
Ces dernières années, les aides associatives permettent de venir en aide à un grand nombre de personnes, SDF, foyer d’accueil ou encore épiceries sociales. Margaux souligne également l’importance de la sensibilisation : “ Notre métier c’est vraiment de convaincre les restaurateurs et d’ailleurs ça fonctionne plutôt bien dans Toulouse”.
Too Good To Go, un allié technologique
Du côté du numérique, depuis 2016, l’application Too Good To Go séduit un public de plus en plus large. Pour Yanis, restaurateur chez Camurria, l’objectif semble assez simple : “Je pense que l’objectif c’est vraiment de réduire le gaspillage et d’aider les gens qui n’ont pas beaucoup de moyens”. En effet, en proposant leurs invendus de la journée, les restaurants et commerces parviennent à la fois à écouler leurs stocks du jour mais aussi à aider et sensibiliser leurs clients. Du côté de Carrefour, Esteban, un employé confirme : “Depuis l’ouverture du magasin, on fait des paniers anti-gaspi et honnêtement, on jette presque plus de produits à part quand c’est vraiment invendable”. Pour les professionnels, les applications de lutte contre le gaspillage séduisent à l’unanimité, que ce soit à propos de l’écologie mais aussi pour venir en aide aux personnes dans le besoin.
Du côté des utilisateurs, cette technologie est tout aussi appréciée. Enzo, 18 ans, s’exprime : « C’est génial pour les jeunes qui n’ont pas énormément de moyens et qui ont envie de changer leurs habitudes de consommation et en plus sans se rendre compte, on agit pour la planète ».
Garance RICHARD