A Toulouse, chaque année il y a une hausse de 50000 déplacements quotidiens en voiture. Pour pallier cet étalement urbain, l’association La Maison du Vélo installée depuis 2005 favorise les déplacements à deux roues. Elle forme les Toulousains à poser la voiture et décarboniser la ville.
Alexis, 31 ans, travaille à La Maison du Vélo depuis 8 ans en tant que responsable de communication. Il explique que l’association a pour but premier la location de vélo. “On propose deux types de locations. D’abord la longue durée pour les habitants de Toulouse. Les locaux louent un de nos vélos pour arrêter de se déplacer en voiture. Et on propose aussi une location de plus courte durée. On vise ici les touristes qui souhaiteraient faire le tour de la ville”.
En plus de louer des vélos, l’association propose aussi des conseils pour ses clients. “Comme arrêter la voiture ne se fait pas du jour au lendemain, on accompagne le client de A à Z. On l’aide à choisir son équipement (casque etc.). Et on lui propose aussi un itinéraire domicile travail adapté car c’est compliqué de se déplacer à Toulouse à vélo au début.”.
L’association propose aussi une formation afin de “former les cyclistes de demain”. Les gens peuvent adhérer à l’association en payant 20 euros par an. « Pour nos adhérents, on organise des ateliers qui ont lieu trois fois par semaine pour apprendre aux gens à réparer un vélo. Si jamais ils crèvent, grâce à ce qu’ils ont appris, ils ne sont pas embêtés et peuvent se débrouiller sans dépenser trop d’argent.”
Engagés pour un futur plus écologique
La Maison du Vélo est aussi engagée pour la décarbonisation de Toulouse. Elle s’inscrit dans une démarche de transition écologique. “Selon nous, remplacer la voiture par le vélo est une solution à la décarbonisation. Et des fois, on est dans les bouchons en voiture et passer au vélo permet de gagner du temps” explique Alexis.
Stéphane, un client de 55 ans qui vient faire réparer son vélo explique : “je suis adhérent car j’aime les valeurs que l’association partage. Je prends le vélo tous les matins pour aller au travail. Ça me permet de moins polluer mais surtout de moins dépenser. Depuis que j’ai arrêté la voiture y’a deux ans le budget qui me servait pour l’essence m’a permis de partir en voyage avec ma famille” indique-il.
Alexis ajoute : « un Toulouse sans voiture peut être possible dans le futur si les gens s’y mettent. Cependant cela pose pour l’instant des problèmes. On ne peut pas se passer de voitures, que ce soit pour les véhicules d’urgence ou de la police. La transition est donc envisageable mais sur le long terme ».