Au château de Scopont, le mardi 29 octobre au soir, une centaine de personnes se sont réunies pour rendre hommage aux arbres abattus pour la construction de l’autoroute 69. La veillée d’arbres est organisée dans ce château car son environnement est menacé par l’autoroute qui passera à 180 mètres de celui-ci.
Des torches sont allumées autour du domaine. le lieu est rempli de personnes touchées par la construction de l’autoroute. Ils viennent ici honorer les arbres tombés. Cette manifestation diffère des précédentes organisées contre cette autoroute si controversée. Une femme surnommée Blue confirme que « cette manifestation est plus poétique, mais le message reste le même, on ne veut pas de cette autoroute, on peut déjà accéder à Toulouse. Mon rôle ce soir c’est d’éclairer les lieux et j’ai mis en valeur les plus grands arbres pour montrer qu’on doit les respecter. »
Le président de l’association Renaissance du Château de Scopont, monsieur François Linares, expose la principale conséquence de l’A69 : « la zone humide est menacée à cause du béton coulé qui va faire barrage aux puits, l’eau ne va plus venir jusqu’ici et la végétation va mourir car elle ne sera plus irrigué. »
Un retour au calme pour les manifestants
Certaines personnes sont là pour continuer la lutte contre l’A69 mais d’une manière plus pacifiste. Patrick, membre du collectif La Voie Est Libre confie : « J’ai déjà participé à d’autres manifestations plus virulentes comme celle de Puylaurens, mais ici on manifeste de manière différente, c’est un temps de calme dans notre lutte pour rendre hommage aux arbres tombés et pour se réunir.»
Pendant la veillée d’arbres, des écureuils (manifestants qui montent aux arbres) livrent une prestation, en partageant des poèmes qui évoquent des arbres abattus pour lesquels ils ont lutté. Ces textes sont lus à 5 mètres de hauteur. Un écureuil explique : « Je suis ici pour me recueillir, cet événement me bouleverse en tant qu’être humain menacé d’habitabilité sur Terre. On a eu des temps de lutte, mais aujourd’hui, c’est un temps de recueillement. J’ai sorti ma machine à écrire pour noter des poèmes.» De nombreux manifestants émus ont livré au micro leurs témoignages sur leurs expériences en tant que manifestants contre l’autoroute pendant plus d’une heure.