La maison d’arrêt du Castelet, un ancien lieu d’incarcération situé à Toulouse, a récemment changé de visage pour devenir un musée, ouvrant au public les portes d’une histoire méconnue intimement liée à la Seconde Guerre Mondiale et à l’histoire carcérale de ce lieu qui règne à Saint-Michel.
La transformation de la maison d’arrêt en lieu de visite
À Toulouse, l’ancienne maison d’arrêt du Castelet fermée en 2009 vient de connaître une transformation particulière : sa reconversion en musée. Ce projet vise à faire revivre ce site historique en lui offrant une vocation culturelle. Rencontre avec Juliette, médiatrice culturelle à la direction des monuments, qui travaille pour le pôle des monuments historiques, en regroupant plusieurs autres dans Toulouse. Le plan architectural est « remarquable dans le monde carcéral » ; en effet, son architecture a hissé le Castelet au classement des titres des monuments historiques. En plus de s’être imposée dans ce classement, son histoire possède un rôle dans la Seconde Guerre Mondiale : des résistants toulousains y ont été enfermé.
Rendre publique ce lieu avec les visites guidées
Depuis la fermeture du lieu, la Mairie a aspiré à rendre ce patrimoine culturel et historique aux toulousains, afin d’en faire un lieu de mémoire et d’expositions, pour de parler du parcours des résistants, avec des anecdotes qu’on ne « trouve pas dans les livres d’histoire », déclare Juliette. Ces initiatives, qui regroupent des visites guidées, des visites commentées autour des lieux d’expositions, des expositions temporaires et un jeu d’enquête pour découvrir ce lieu plein d’histoire ; va permettre la reconnaissance du lieu bien que cela soit ardu pour une ancienne prison carcérale. Le but des visites guidées est d’apporter de l’assurance aux visiteurs dans cette ambiance pesante mais instructive. « La reconnaissance se fera ensuite par le bouche à oreille, si la visite a été appréciée », notamment grâce à la « circulation hiérarchique du savoir ».
D’autres projets pour le lieu ?
La maison d’arrêt possède deux parties : le Castelet, où il y avait les bureaux, transformé en musée ; et la partie détention, qui va se transformer en Cité judiciaire avec des bureaux administratifs, afin de venir en soutient à l’activité du Palais de justice, après que le projet ait été repris par le ministère de la justice. Les travaux ont débuté depuis peu, avec d’abord une mission de « repérage », notamment à cause de l’abandon complet depuis 2009. « Pour l’anecdote, un arbre à kiwi avait poussé au premier étage » conclu Juliette. Le Castelet restera un lieu d’exposition.
Rustem Romane