Les boutiques Saint Georges sont situées dans le quartier du même nom à Toulouse. Depuis leur création en 1978, elles connaissaient déjà des difficultés: en 2017, seulement la moitié des boutiques étaient occupées. La crise du covid a empiré la situation, entraînant le départ d’enseignes majeures. Malgré des travaux en 2021, les boutiques peinent à attirer du monde. Face à ces difficultés, elles essayent de se dynamiser et de trouver des solutions. Contactée sur ce sujet, la direction n’a pas souhaité répondre à nos questions.
Ce vendredi 11 octobre, les couloirs des galeries sont vides et silencieux, la plupart des passants ne font que traverser. De nombreuses boutiques sont fermées, celles restantes ont peu de clients. Selon plusieurs commerçants, l’impact du covid a été significatif sur les boutiques. Depuis 2023, les départs s’enchaînent. Seulement 50% des cellules sont occupées. « Le départ du groupe Inditex a pesé sur l’attractivité de la galerie » note la responsable d’une boutique de décoration. « La fermeture d’Ikea a laissé un grand vide » explique une cliente. D’autres commerçants ressentent une solitude croissante. Le site web des lieux n’est lui non plus plus à jour, affichant encore d’anciens magasins. Une gérante de boutique mentionne « la galerie n’est que passante, on se sent isolée . Parfois des passants nous arrêtent pour savoir si nous aussi on va fermer ». Les commerçants restants ont leur propre clientèle qui leur permet de s’en sortir. L’arrivée d’Intermarché, suite au rachat du Casino emblématique des Galeries, semble avoir eu un impact positif sur la fréquentation.
Comment redynamiser les boutiques?
Pour revitaliser les Galeries Saint-Georges, plusieurs projets sont mis en place. D’abord en améliorant sa communication pour rendre plus attractif les lieux. C’est une initiative sur laquelle s’accorde tous les vendeurs. La gérante d’un magasin de mode nous raconte: «On nous a expliqué qu’on passerait par une nouvelle agence de communication, ça va vraiment nous aider ». Une habituée confirme, selon elle : « Il faudrait de la nouveauté, des choses plus voyantes ». Pour attirer plus de clients, la direction veut ouvrir de nouvelles enseignes majeures. Des négociations pour ouvrir un Basic fit ou un Bricorama seraient en cours. Afin d’améliorer l’ambiance des galeries, un café ou restaurant va aussi ouvrir. “ça pourrait vraiment nous aider sur la sympathie des lieux » explique la même commerçante. Malgré toutes ces initiatives, reste à savoir si cela suffira à attirer à nouveau du monde dans les Boutiques Saint Georges.
