Constat préoccupant : la pauvreté en France est grandissante d’année en année, notamment à Toulouse. En 2022, près de 15 % des habitants de Toulouse et de son agglomération vivaient sous le seuil de pauvreté, un chiffre qui ne cesse d’augmenter. Au cœur de la ville rose, deux associations principales essaient d’aider au mieux ces 15 % à travers des distributions de repas ou des recycleries.
Des recycleries à prix réduit
À Aucamville, la friperie AGIR Emmaüs ouvre ses portes 4 jours par semaine, de 13h à 17h. Il s’agit d’une recyclerie où l’association revend des produits issus de dons (couverts, jouets, habits…) qu’elle se charge de remettre en bon état. « Nos prix sont et resteront les mêmes, peu importe le nombre de bénéficiaires qui franchiront la porte », explique Ruben, bénévole de cette association. Pour lui, il est clair qu’aucune augmentation des prix n’est envisageable. De plus, il remarque une augmentation du nombre de clients, effet direct de la montée de la pauvreté, tandis que le nombre de dons reste à peu près le même. Il s’inquiète alors de ce paradoxe pour l’avenir. « Nous ne recevons aucune aide de la part de notre gouvernement. » Il s’indigne d’aider une part de la population en situation précaire sans être aidé par l’État. En effet, l’association Emmaüs, fondée en 1985 par l’Abbé Pierre, ne reçoit aucune aide de l’État ; ses seules sources de revenus sont les dons.
Des distribution de repas au coeur de toulouse
Rue des Troénes, chaque mardi, une dizaine de bénévoles se réunissent pour distribuer plusieurs centaines de repas aux bénéficiaires, tout en leur permettant de s’abriter dans un bungalow fourni par la mairie. Les Restos du Cœur sont présents à plusieurs endroits et proposent divers services. L’un des plus importants est la distribution de repas. Il y a 3 points de distribution à Toulouse, dont celui de la rue Pierre Cazeneuve: L’ambiance pendant les distributions est conviviale ; les bénéficiaires, qui sont pour une grande majorité sans abri, en profitent pour recharger leur téléphone, passer un moment à discuter et se réchauffer (en hiver) en dégustant le repas fourni par les cuisines du bureau central des Restos du Cœur à Toulouse. Une des bénévoles, Marie-Éléne, apporte son aide à l’équipe depuis maintenant une dizaine d’années. Elle avoue avoir également remarqué une hausse de la fréquentation. « On ne meurt pas de faim en France », dit-elle. Pour elle, les actions solidaires comme la sienne sont déjà multiples et ne cessent d’augmenter, permettant aux personnes dans les situations les plus précaires de manger le plus possible a leur faim.
Florian Brusset