Un an après la fermeture de La Baguetterie Toulouse pour cause de liquidation judiciaire, le magasin renaît sous une nouvelle forme. Retour sur une année mouvementée.
« Le royaume du batteur. » C’est de cette manière que les clients définissent Midi Music Drumstore, anciennement La Baguetterie. Ce magasin de batterie, installé avenue de Larrieu depuis 1999, est tombé en liquidation judiciaire il y a un an. Son histoire débute en 1992, lorsque La Baguetterie ouvre ses portes du côté de La Daurade. En 1999, l’enseigne s’unit avec Midi Music dans un vaste local de 2000 m² sur l’avenue de Larrieu. Cependant, en 2023, La Baguetterie Toulouse est placée en liquidation judiciaire. Ce magasin voit ses portes se fermer après plusieurs décennies de service. Mais un mois plus tard, une réouverture. Un rayon batterie est intégré à Midi Music, et les vendeurs, Francisco et Dimitri, continuent d’y travailler, assurant une continuité dans l’expertise et le conseil. « On a un client l’autre fois qui a fait 7h de route pour venir nous voir ! » nous glisse Dimitri. « Il faut vendre, et aujourd’hui nous ne sommes pas les seuls sur le marché ! Les gens ont tendance à moins se déplacer et à commander en ligne sur Thomann. Quand tu connais le prix d’un instrument aujourd’hui, quand tu vois le temps que certains peuvent prendre pour venir nous voir, tu veux toi aussi prendre le temps pour qu’ils repartent satisfaits » enchaîne Francisco.
Entretenir la flamme de la passion
Malgré une perte de surface de vente importante (500m2 avant contre 200m2 maintenant), la sensation d’avoir un large choix est toujours présente. « C’est plus rempli maintenant, avant on avait une impression de vide, il y avait trop de place. » confie un client présent, venu regarder de nouvelles batteries. De plus, des boxes permettent aux clients de tester les instruments en toute tranquillité, de quoi satisfaire les plus exigeants.
Enfin, le magasin a revu sa stratégie commerciale. Le mot d’ordre : proposer des bons instruments à des prix plus abordables. « Aujourd’hui le monde de la musique est en crise, avec l’inflation les instruments coûtent de plus en plus cher et on n’a pas forcément les moyens d’en payer neufs. On est donc allé chercher des marques moins connues, plus proches, qui proposent un bon matériel, et surtout moins chères ! » explique Dimitri. En complément, des partenariats ont été noués avec des écoles de musique pour offrir une meilleure visibilité à l’enseigne et attirer une nouvelle génération de musiciens.
« Chaque instrument est unique, la sonorité ne sera jamais la même que sur internet, il faut venir en magasin pour trouver son bonheur » conclut Francisco.