Les vacances d’hiver ont commencé il y a une semaine. Si certains préfèrent aller skier, les cavaliers sautent sur l’opportunité de pouvoir plus s’entraîner. Sortie en terrain extérieur, passage de galop, travail à pied, stage… Toutes les options sont possibles. À Hippothèse, c’est le moment de bien finir la trêve hivernale. « On fait venir le plus d’intervenants », explique Jully Ero. « C’est l’occasion de sensibiliser nos cavaliers à de nouvelles méthodes de travail. On a fait venir des cavaliers professionnels, des coachs mentaux… ». Erwan est un habitué de ce travail maintenant. « Ça fait trois ans que je sors en compétition avec ma ponette », raconte le jeune homme. « Pouvoir travailler avec de nouvelles personnes pendant la trêve hivernale, ça me permet de détecter les points faibles que mes coachs ne voient plus. » Alors même si leur discipline de prédilection est le CSO, Erwan s’efforce de travailler son dressage pour une meilleure expérience sur les parcours. Ça n’est pas quelque chose de simple mais le duo est récompensé avec le travail à pied. « En faisant des séances de travail à pied, c’est un peu comme jouer avec un enfant. Tu crées des souvenirs, mais surtout un lien de confiance. Avant, je ne pouvais pas monter sans mors. Maintenant, même monter à cru, c’est possible ! » Tout ce travail, réalisé avec l’aide de Thomas Piejos et Nicolas Burtin est là pour un objectif : les Championnats de France. « La trêve hivernale, c’est parfois un peu long quand on aime le stress et l’ambiance en compétition. Mais quand on rêve de faire un classement aux Championnats, on prend son mal en patience », rigole l’adolescent.
Chacun à son rythme
La trêve hivernale, c’est aussi l’occasion de faire découvrir la compétition aux cavaliers de loisir. Par loisir, on entend les cavaliers qui ne montent qu’une seule fois dans la semaine, qui change de poney à chaque séance et qui ne font jamais de sortie extérieure. Normalement, toujours monter la même monture et aller à l’extérieur, ça à un prix. Mais pendant la trêve, Hippothèse propose à tous ses cavaliers de découvrir de nouvelles sensations. « Par exemple, on n’a pas de cross ici. Donc, pour faire valider les galops, on emmène nos élèves en terrain extérieur pour une journée », explique la gérante des écuries. C’est l’occasion de créer de nouveaux liens avec des cavaliers qu’ils ne fréquentent pas habituellement, mais aussi de passer un moment privilégier avec leur cheval préféré. « Cette idée a fait ses preuves. On s’est rendu compte que certains cavaliers commençaient la compétition l’année suivante », constate la quarantenaire. Alors même si le côté financier en a freiné plus d’un, d’autres passent le pas et font leur entrée sur les pistes de concours. Et cette année-là, ils découvrent l’importance de la trêve hivernale : du repos, de la complicité et un peu de travail quand même.