SCH, Kobala D ou encore Aya Nakamura, tous ces artistes sont passés sous la caméra de Djob. Avec sa boîte de production MTR, le chef opérateur multiplie les collaborations avec les plus gros noms du rap. Avant cela, le jeune homme s’est lancé en solo. « Après, j’ai rencontré Chill avec qui j’ai créé la boîte. Comme il avait 15 ans d’expérience, c’était plus simple, il me faisait confiance, par conséquent les autres aussi. On en est là aussi en aimant ce qu’on fait et en le maîtrisant ». Grâce à Chill, son associé, Djob a pu être repéré par le label Rec 118, une des références de la musique urbaine française.
Un parcours atypique
Le jeune homme ne semblait pas prédestiné au métier de l’audiovisuel quand il nous partage son parcours scolaire : « Je suis sorti du lycée avec un bac STI2D donc rien à voir. Ensuite, j’ai fait de l’informatique. Ça ne m’a pas plus du tout et je suis parti dans une licence de langue étrangère japonaise. Alors ça vraiment rien à voir mais j’ai kiffé. »
Par la suite, il raconte qu’ « En parallèle du travail, je me formais pas mal sur YouTube. J’avais un ami qui était modèle photo et j’ai commencé à le filmer avec mon iPhone. On aimait ça et j’ai commencé à acheter ma première caméra. Dans la foulée, j’ai quitté mon travail et en 2019 j’ai fait mon premier clip. J’aime filmer des images qui sont presque irréelles et créer des histoires pour que les gens puissent se libérer l’esprit ».
Celui qui à l’époque harcelait ses parents pour avoir une caméra se retrouve maintenant derrière elle à vivre quelques anecdotes : « C’était pour le clip de NAZA. Je me rappelle, on devait commencer à 8 heures. Il avait 4 heures de retard… Alors nous, c’était la panique, 4 heures c’est énorme. Et en fait, il avait fait nuit blanche parce que FIFA venait de sortir. »
Des Clips de rap à la salle de classe
Depuis cette année, Djob et son équipe donnent des cours à des étudiants en audiovisuel. « On avait cette soif d’apprendre et on a créé notre propre formation. Ensuite, on a démarché des écoles. Les élèves sont très contents ! D’ailleurs, j’ai entendu dire qu’on était les meilleurs ! »
« J’adore enseigner, en plus je ne suis pas trop du genre à garder les secrets de la réussite pour moi ! Ils progressent bien, je suis content », conclut il dans un sourire.