Avouons-le tout de suite, c’est la possibilité de voyager à moindre coût qui m’a séduite. Et je suis loin d’être la seule puisqu’il y a, à peu près, 3 millions le nombre de Français qui pratiquent le covoiturage. Plutôt que de me lancer dans le décortiquage de différents sites (plus de 70 en France), j’ai joué la carte de la facilité en optant pour BlaBlaCar. Un nom que vous connaissez sûrement déjà puisqu’il est, aujourd’hui, le plus connu de tous.
L’inscription est très facile
C’est une plateforme très intuitive et d’une facilité déconcertante. L’inscription peut même se faire à l’aide de son compte Facebook. Pour le reste, il suffit de compléter son profil en indiquant ses préférences par rapport à la cigarette, les animaux, la musique, les discussions et les détours.
Des informations très utiles que je conduise ou que je me fasse conduire d’ailleurs. Il ne reste plus qu’à trouver le covoiturage parfait ! Là encore, je ne prends pas trop de risques et en cherchant mon Toulouse-Rodez, j’ai choisi le conducteur avec plusieurs avis positifs et le statut de « Super Driver ». Encore faut-il que les horaires correspondent à ma recherche.
Une fois le trajet parfait trouvé et le paiement effectué (12,99 euros), la place est réservée. Soit la place est réservée instantanément, soit il faut attendre la réponse du conducteur qui peut accepter ou non la demande.
Le prix
Un trajet blablacar peut avoir plusieurs prix, en fait cela dépend du conducteur et de quel prix il décide de fixer. Pour aujourd’hui, les prix variaient entre 8€ et 25€. Une grosse différence quand même pour un même trajet, d’une même distance et d’un même temps.
C’est pour cela qu’aujourd’hui sur un trajet « court » la différence n’est pas énorme entre un trajet en train ou en blablacar. Ça se ressent plus sur des longs trajets. Pour faire un Toulouse-Biarritz, par exemple, là ça vaut vraiment le coup.
Donc, aujourd’hui, il peut être parfois plus onéreux de prendre un blablacar qu’un train mais certains privilégient quand-même le covoiturage. « Je ne prends plus que des blablacar. J’ai eu trop de problèmes avec les trains, trop souvent annulés, supprimés, ou en retard. Avec le covoiturage ça arrive beaucoup moins et on rencontre des gens », m’explique Jeanne qui était dans la voiture.
De mauvaises surprises ?
Ce matin en réservant mon trajet, un premier l’a annulé. Certains ne veulent plus faire le trajet à cette heure-là, d’autres plus du tout, d’autres n’ont pas envie de prendre qu’un seul covoitureur et préférent prendre la route seul.
En France, en 2023, 9 automobilistes sur 10 sont seuls dans leur voiture.
Mais pour éviter les mauvaises surprises après, j’ai tout de même écrit à mon nouveau conducteur pour lui demander de plus amples informations sur le trajet et la taille de la valise. Un détail non-négligeable quand on rentre chez soi, même pour un weekend (oui, j’ai quand même une valise) !
Beaucoup de covoitureurs témoignent d’expériences désagréables qui n‘ont rien à voir avec le covoiturage que j’ai effectué mais qui existent bel-et-bien. Des retards, des annulations, des dragues/blagues lourdes, des fous du volant etc.
Dans le blablacar où je suis, Mathis, étudiant m’a lui confié avoir été dans un « vrai bourbier » un jour. « Le mec qui conduisait m’a demandé de payer le péage, déjà, c’était bizarre. Et puis il s’est arrêté quelques kilomètres après sur une aire d’autoroute. Il a rejoint un homme et lui a donné un sac discrètement de coffre à coffre. Je ne sais pas ce qui avait dans ce sac, mais je me demande ce qui me serait arrivé si on s’était fait arrêter » raconte-il, aujourd’hui, amusé.
Le compte Tiktok « Cocovoit » rit aussi de ce genre de situations, qui peuvent arriver.
Un voyage différent et enrichissant
« On a tous des parcours très différents, c’est drôle » a laissé sortir Simon, mon conducteur. Une phrase qui résume très bien les 1h30 heures passées en compagnie de Simon et des autres covoitureurs. Du départ, devant la bouche de métro Saouzelong à 14h, à l’arrivée au Macdo de Rodez à 15h40, les discussions n’ont cessé que très rarement.
Dès la rencontre, j’ai été frappé par la diversité des profils qui composent la communauté BlaBlaCar. De l’étudiant en quête d’aventure, au professionnel en déplacement, chaque passager et conducteur apporte sa propre histoire et ses motivations uniques pour covoiturer. De l’ingénieure chez Airbus, au dessinateur 3D, en passant par le fan de rock. Autant d’âges, que de professions et de vécus différents, qui ont fait de ce voyage une expérience enrichissante au-delà d’un trajet pratique.
Mon expérience avec BlaBlaCar a dépassé mes attentes les plus optimistes. Ce n’est pas juste partager un trajet, cette plateforme a ouvert les portes à un monde de rencontres enrichissantes, d’échanges ouverts et de découvertes inattendues. Que ce soit pour explorer de nouveaux horizons ou pour juste ne pas faire le trajet seul, tous les jours, BlaBlaCar offre bien plus qu’un simple moyen de transport.