L’arrêté adopté interdit désormais l’usage des téléphones portables devant les écoles, dans les commerces, en marchant dans la rue, ainsi que dans les espaces publics et associatifs fréquentés en groupe. Cette décision, soutenue par le maire Vincent Paul-Petite, est motivée par des préoccupations de santé publique liées à la surexposition aux écrans.
Des mesures pour réguler l’utilisation des écrans
En complément de cet arrêté, une charte communale a été rédigée pour encadrer l’usage des écrans, notamment chez les enfants. Elle recommande, par exemple, d’interdire l’accès aux écrans le matin, pendant les repas et avant le coucher. Le maire s’engage également à construire des espaces sportifs et un ciné-club pour les jeunes, tout en offrant des téléphones portables simples aux futurs collégiens dont les parents n’auraient pas acheté de smartphone jusqu’au lycée.
Des réactions mitigées
Cette décision a provoqué des réactions mitigées au sein de la population. Si certains saluent cette initiative comme un moyen de favoriser les échanges et de lutter contre l’isolement social, d’autres la jugent excessive et estiment qu’elle empiète sur la sphère privée. Des voix se sont élevées pour demander une priorité à d’autres problématiques, comme la lutte contre le tabagisme.
Sur les réseaux sociaux, le débat fait rage entre partisans et détracteurs de cette mesure. Il existe deux camps distincts: les POUR. » C’est une bonne chose, ça permet de favoriser les échanges », « C’est comme la cigarette, c’est asocial. C’est un fléau au cinéma par exemple ». Mais la team des CONTRE est aussi très présente. « C’est pas très cohérent, un téléphone peut être très utile dans certains cas, pour des agressions par exemple. Et devoir échanger plus souvent au quotidien n’est pas plus facile pour tout le monde. », « Interdire la cigarette me paraît plus urgent dans un premier temps. », « Pourquoi interdire les smartphones alors que les enfants se font enfumer par la cigarette dans tous les espaces publics ? » ou encore « Je trouve ça un poil excessif, il vaut mieux sensibiliser ».
La décision de Seine-Port de restreindre l’usage des écrans marque un tournant dans le paysage municipal français. Si elle suscite des débats passionnés, elle témoigne également des préoccupations croissantes liées à la surconsommation d’écrans et à ses effets sur la santé et le bien-être des citoyens.