Ce mot est apparu suite à une enquête de l’association de consommateurs Foodwatch qui dénonce une pratique de plus en plus répandue chez les industriels avec l’inflation.
Le mot « cheap » signifie en anglais « de moins bonne qualité », alors la cheapflation c’est quand les industries modifient la composition d’un produit pour qu’il coûte moins cher à produire.
Pour faire simple, on peut lire sur le site de Foodwatch que : « Cette pratique consisterait à réduire, à supprimer ou à substituer un ingrédient par un autre ingrédient moins cher et,ou de moins bonne qualité, souvent sans plus d’information que le changement quasi-imperceptible de la liste des ingrédients au dos du produit. »
Par exemple chez certaines marques, le sucre est remplacé par plus de gras, d’édulcorant ou encore de l’eau.
Mais quelle conséquence pour nous ?
On paye le même prix pour une qualité nutritionnelle en déclin. Selon l’association, on perd « en valeur énergétique, en teneur en lipides, en protide, en vitamines ou organoleptique liée à l’aspect, au goût à la saveur ».
6 produits ont été épinglés par Foodwatch. Par exemple dans les bâtonnets de surimi Fleury Michon, il y a maintenant 11 % de chair de poisson en moins, pareil pour les rillettes Bordeaux Chesnetl. Pourtant, le prix au kilo, lui, ne cesse d’augmenter. Plus 40 % pour le surimi et 31% pour les rillettes.
Une pratique qui n’est pas nouvelle
« Nous avons identifié des exemples remontant jusqu’en 2016, bien avant le début de la hausse des prix alimentaires », explique Foodwatch lors d’une enquête mené avec l’émission « France grand format », sur France 2.
Avant la cheapflation on connaissait la shrinkflation, qui consiste à mettre moins de produit dans un paquet de la même taille tout en augmentant les prix.
Bref, cette pratique est difficilement repérable. L’association dénonce un manque de transparence de la part des industriels qui changent de recette sans indication.