Réforme ‘Mon soutien psy’: Un nouveau souffle pour la santé mentale des jeunes

Gabriel Attal a annoncé vouloir reformer le dispositif "Mon soutien psy" ©capture d'écran du discours du premier ministre.
La santé mentale des jeunes est au cœur d'une transformation majeure avec la réforme du dispositif "Mon soutien psy", annoncée par le Premier ministre Gabriel Attal. Entre les changements significatifs prévus et les réactions étudiantes, explorons cette évolution qui pourrait redéfinir l'accès aux soins psychologiques pour la jeunesse.

Dans sa déclaration de politique générale du 30 janvier, le Premier ministre affirme : « Je souhaite faire de la santé mentale de notre jeunesse une grande cause de l’action gouvernementale. C’est pourquoi nous augmenterons le montant du Chèque Psy et permettrons aux jeunes d’avoir accès aux psychologues sans ordonnance du médecin. »

Le dispositif « Mon soutien psy, » mis en place en février 2022, a rencontré des critiques en raison de résultats en dessous des attentes. Selon des données de l’UFC-Que Choisir en avril 2023, seuls 100 000 patients ont bénéficié du suivi. Un résultat bien inférieur aux 438 000 séances envisagées. Un des principaux problèmes identifiés était la faible disponibilité des psychologues conventionnés, qui n’étaient que 2 300 sur les 70 000 professionnels.

Pour y remédier, le gouvernement projette d’augmenter le tarif des consultations remboursées, visant à réduire le reste à charge. De plus, l’accès aux psychologues sera facilité en levant l’obligation d’une ordonnance médicale.

Une annonce qui en fait réagir plus d’un

Lucas, étudiant en psychologie, soutient cette réforme en soulignant : « Je trouve que c’est une bonne idée. Le fait que ce soit remboursé par la sécurité sociale, c’est vraiment considéré comme un médecin à part entière, et donc on va enfin pouvoir prendre les maladies mentales au sérieux. Peut-être qu’on arrêtera de dire que ‘les psy c’est pour les fous' »explique le jeune homme. C’est un point de vue que partage une autre étudiante. Dans le témoignage d’Annabelle, une vétérinaire en devenir , elle évoque la complexité actuelle pour accéder à un suivi psychologique, soulignant que « faciliter les démarches pourrait inciter ceux qui en ont besoin à franchir le pas. »

Carla partage aussi son expérience : « Moi, je trouve ça super bien. Il y a trois ans, j’en avais vraiment besoin, je me suis débrouillée toute seule, mais j’aurais vraiment aimé avoir ça” regrette la jeune fille. 

Cette réforme semble ainsi susciter un engouement parmi les étudiants, offrant un espoir de changer les perceptions autour de la santé mentale et de l’importance des consultations psychologiques.

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