Le Premier ministre et son gouvernement l’assurent, ils ont compris les préoccupations des jeunes français. C’est pourquoi la généralisation du SNU semble être la réponse à tous les maux traversés par la jeunesse des années 2020. Cette annonce fait suite à la volonté de responsabiliser encore plus les jeunes casseurs, le tout dans une volonté de réaffirmer l’autorité de l’État.
Allons enfants de la patrie
Si certains d’entre vous sont concernés, d’autres n’ont pas eu l’opportunité d’aller dans un centre SNU. Alors qu’est-ce que c’est ce fameux SNU ?
Le SNU c’est 12 semaines passées dans un centre aux côtés d’autres jeunes et de tuteurs. Non, malheureusement pour vous il ne s’agit pas d’une colonie de vacances.
Au programme :
– Rituel Républicain avec lever de drapeau et Marseillaise
– Visite du patrimoine culturel et nature
– Sensibilisation à la biodiversité
– Découverte de sports insolites
– Simulation et débat d’enjeux de société
Jusque là, le Service National Universel se faisait sur la base du volontariat et dans 13 départements. En 2026, le gouvernement a donc annoncé la généralisation à venir de ce phénomène.
Vivement 2026 ?
Du côté des élus Renaissance on se félicite du discours du jeune premier. De son côté, Prisca “Madame SNU” Thévenot appelait il y a encore quelques semaines à la généralisation du projet initié par Emmanuel Macron en 2017.
Si certains snusistes (ancien volontaires) ont retiré de leur expérience de nombreux bénéfices, ce n’est pas le cas de tout le monde à l’image du corps professoral.
Pour Pierre Priouret, Secrétaire Général Académique du syndicat SNES-FSU, le SNU va à l’encontre des valeurs portées par l’école publique : “L’école prône des valeurs humanistes, d’équité, le Service National Universel a quant à lui des valeurs militaristes.” De plus, les professeurs craignent le fonctionnement du SNU. Est-ce que cela se déroulera sur les vacances scolaires comme actuellement ? Est-ce que les élèves partiront par vague peuplant et dépeuplant les classes au gré du SNU ? Tant de réponses qui n’ont pour l’heure, pas de réponses.
Bien entendu, du côté politique, à gauche, cette généralisation du SNU est, et c’est un euphémisme, critiquée. Les polémiques qui entourent ce dispositif, notamment sur son coût, sont nombreuses et sa généralisation inquiète à l’heure où l’école manque cruellement de moyens.