Tintin, Astérix et Obélix ou encore Titeuf, les bandes-dessinées qui ont bercé notre enfance sont légion. Mais ces classiques du neuvième art semblent tous avoir pris un coup de vieux. Entre un style de dessin qui peut parfois sembler vieillot ou encore les décès récents des pères de certains classiques, la bande-dessinée bande dessinée pourrait voir lentement son avenir s’assombrir en même temps que son lectorat prend de l’âge. Pourtant, au Festival International de la BD d’Angoulême, tous les âges sont représentés, et de nombreux jeunes sont présents pour l’occasion.
Des jeunes toujours séduits
« Moi, je suis étudiant en art, donc je choisis mes lectures en fonction du dessin surtout » avance Arthur. L’étudiant de 23 ans, qui a fait spécialement le déplacement depuis Nantes, estime qu’il a tout à gagner à s’intéresser de près à cet univers : « Même si je ne consomme pas régulièrement, j’achète une BD de temps en temps quand je trouve un style graphique intéressant. J’apprends beaucoup de cette manière ». Pour la jeune Malek, 18 ans, la bande dessinée c’est une assurance qualité : « On est jamais déçu avec une BD ! Ce qui attire, c’est la diversité. Les histoires, les styles…« .
Un art en perpétuel changement
Mais si la BD plaît toujours autant, c’est surtout car elle a su s’adapter et aller chercher un nouveau type de lectorat. « Depuis quelques années, la BD s’est ouverte à un autre public. C’est surtout vrai pour les filles. Avant, on considérait que la bande-dessinée, c’était pour les garçons. Mais grâce aux nouveaux auteurs, on a su changer de vision et s’adapter pour de nouveaux publics » explique Nolwenn, libraire chez Glénat. « Et puis, paradoxalement, la bande-dessinée à aussi profité de l’essor du manga en France, qui a ramené un certain public« . Malgré les années, la bande dessinée a donc su se réinventer et s’ouvrir à de nouveaux horizons, preuve que le neuvième art n’est pas réservé aux plus âgés.