« Ukraine Libre Toulouse » est une association qui vient en aide aux ukrainiens. Depuis deux ans, elle multiplie ses actions en faveur du peuple offensé. Par exemple, elle organise des évènements afin de récolter des fonds dans le but d’envoyer du matériel médical en Ukraine. Parallèlement, un centre d’aide ouvre ses portes deux fois par semaine à Toulouse afin d’aider les personnes ayant fuis la guerre.
Des dons en baisses et des besoins différents
Pratiquement deux ans après le début de la guerre, la nature des besoins a changé. Au départ, l’association donnait des vêtements aux familles ukrainiennes réfugiées en France. Désormais, les vêtements s’acculement et les besoins sont différents : « La France met à disposition des appartements sociaux pour les Ukrainiens mais il n’y a rien dedans. L’association essaye donc de leur donner des draps, des meubles, de la vaisselle… tout pour les habitations » explique Iryna KOZAK, une Ukrainienne bénévole arrivé en France au crépuscule de la guerre. Naturellement avec l’extension du conflit, les dons s’essoufflent : « Les donneurs diminuent. Aujourd’hui ce ne sont plus que les personnes âgées ou les Ukrainiens vivant en France depuis plusieurs dizaines d’années qui font des dons » constate la bénévole. Néanmoins, elle n’oublie pas de remercier chaleureusement toutes les familles françaises qui ont fait des dons.
La langue, première frontière à l’intégration
Au sein de l’association, Iryna contribue grandement à l’activité du centre d’assistance et d’accompagnement. Ce centre est devenu un lieu de rencontres, d’échanges, d’entre-aide, afin de soutenir les Ukrainiens dans leur quotidien. La langue est l’une des grandes barrières dans la quête de la sociabilisation. Même si des cours de français sont dispensés gratuitement au centre, les démarches administratives sont une véritable source d’angoisse pour la sexagénaire : « Je n’ai pas d’agent social. Ça fait trois jours que j’essaye de trouver un document sur le site de France Travail, j’ai cherché partout mais impossible de le trouver » constate-t-elle amèrement. Malgré la barrière de la langue, l’ancienne professeure ne brade pas sa bonne volonté dans la quête d’un emploi : « J’aimerais travailler. Pour les Ukrainiens, c’est possible d’obtenir un emploi de plongeur dans les cuisines ou d’agent d’entretien, mais moi je suis handicapée et j’ai des problèmes au dos donc je ne peux pas » déplore-t-elle. Iryna continue donc ses missions au sein de l’association en accueillant entre 20 et 30 Ukrainiens chaque mercredis et vendredis après-midi.