Le climat se réchauffe, c’est bien non ?
Pour commencer, le réchauffement climatique à une signification bien particulière. Si tu fais des recherches, tu liras que le réchauffement climatique est un phénomène global de transformation du climat caractérisé par une augmentation générale des températures moyennes (liée aux activités humaines). Tu liras ou entendras également les termes “dérèglement climatique”, ou encore “changements climatiques”. Ce sont des “synonymes” donnant plus de détails sur les conséquences du réchauffement climatique. Selon Frédérique Durand, professeur de géographie à l’université Toulouse II, Jean Jaurès, qui travaille depuis 20 ans sur ce phénomène, il est important de ne pas confondre réchauffement climatique et augmentations locales des températures. “Il faut bien dissocier les deux, qui n’ont pas forcément quelque chose à voir. S’il fait + 2° localement, ce n’est pas un souci. En revanche, s’il fait + 2° à l’échelle planétaire, c’est quasiment l’équivalent de l’inverse de la moitié d’une ère glaciaire”. En gros, le climat qui se réchauffe n’est pas synonyme de bonnes nouvelles, bien au contraire…
Mais c’est à cause de quoi tout ça ?
Les causes du réchauffement climatique sont multiples. Il y a les origines naturelles (changements de l’activité volcanique, de l’émission d’énergie solaire et de l’orbite de la Terre autour du Soleil), et les origines dites “anthropiques” c’est à dire causées par les humains. Lucas Davaze, glaciologue indépendant et communiquant auprès du grand publique sur la thématique réchauffement climatique, explique que la cause humaine est responsable à plus + de 90 %. “C’est le cas principalement avec les émissions de gaz à effet de serre, qu’on va être capable d’émettre par notre activité. Notamment le dioxyde de carbone ou le méthane, qui sont les gaz principaux réchauffant la planète” commence-t-il. “L’humain contribuera à ce réchauffement climatique aussi, par la déforestation et par l’usage des sols. Se demander si on plante une forêt ou si on fait un parking ou un stade de foot, aura un impact sur le climat terrestre” complète-t-il. La production d’énergie (électricité, chauffage) et notamment des carburants pour les transports (principalement les voitures, mais aussi l’aviation ou le transport maritime), sont également des causes du réchauffement climatique.
Gaz à effet de serre… ?
Oui, alors attention ! A l’origine les gaz à effet de serre sont des composants naturellement présents dans l’atmosphère. En absorbant une partie de la lumière du Soleil et de la chaleur émise par la Terre, ils garantissent les conditions de la vie sur notre planète. Mais comme dit précédemment, une augmentation des gaz à effet de serre suite aux activités de l’homme piège une partie de cette absorbation, ce qui provoque une hausse de la température des surfaces jusqu’à trouver un nouvel équilibre. Si l’on se concentre sur les deux principaux gaz, cités par le glaciologue Lucas Davaze, on apprend que : l’accumulation du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère contribue à deux tiers de l’augmentation de l’effet de serre induite par les activités humaines. Les émissions de CO2 actuelles auront un impact sur les concentrations dans l’atmosphère et sur la température du globe pendant des dizaines d’années, car sa durée de vie dans l’atmosphère est supérieure à la centaine d’années. On apprend également que les élevages des ruminants, les rizières inondées, les décharges d’ordures et les exploitations pétrolières et gazières, constituent les principales sources de méthane (CH4) induites par les activités humaines. La durée de vie du méthane dans l’atmosphère est de 12 ans.
Il doit y avoir des conséquences plus que terribles…
Les conséquences du réchauffement climatique, sont également multiples. Il y a celle sur l’écosystème et la planète. Exemple : La météo s’en trouve perturbée, il y a une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes. Ce qui signifie plus de tempêtes, plus d’inondations, plus de cyclones et de sécheresses. Il y a également des conséquences sur la société. La capacité des populations à s’adapter à un nouveau climat, à adapter leurs infrastructures, notamment médicales, mais aussi leurs bâtiments. Le réchauffement climatique aura aussi des conséquences sur la santé publique, la capacité alimentaire des pays etc. Si tu ne le savais pas, le réchauffement climatique a “créé” des personnes éco-anxieuses. L’éco-anxiété se manifeste par un sentiment d’angoisse et un stress intense en lien avec les préoccupations environnementales. Les personnes souffrant d’éco-anxiété peuvent avoir un sentiment d’écrasement et d’impuissance face aux défis environnementaux. C’est pour te dire…
Mais d’où sortent toutes ces informations et ces chiffres sur ce phénomène ?
C’est là que le GIEC entre en jeu ! Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Selon le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, le GIEC évalue depuis plus de 30 ans, l’état des connaissances sur l’évolution du climat, ses causes, ses impacts. Il identifie également les possibilités de limiter l’ampleur du réchauffement et la gravité de ses impacts et de s’adapter aux changements attendus. Les rapports du GIEC fournissent un état des lieux régulier des connaissances les plus avancées. Cette production scientifique est au cœur des négociations internationales sur le climat. Elle est aussi fondamentale pour alerter les décideurs et la société civile. En France, de nombreuses équipes de recherche travaillent sur ces sujets, impliquant plusieurs centaines de scientifiques. Certains d’entre eux contribuent à différentes phases d’élaboration des rapports du GIEC.
Les solutions seraient intéressantes à connaître !
Selon le géographe Frédérique Durand et le glaciologue Lucas Davaze, il n’y a pas de solutions miracle. Cependant, quelques actions peuvent être adoptées afin de limiter le phénomène en cours. La Fondation pour la nature et l’homme, propose ces quelques solutions :
- Favoriser la réduction des consommations énergétiques des ménages notamment par la rénovation énergétique des bâtiments.
- Réduire les déplacements motorisés contraints et les vitesses excessives : développement massif des alternatives à la voiture (vélo, train, marche), télétravail, généralisation du 30km/h en ville…
- Renouveler des politiques d’aménagement du territoire pour favoriser les proximités.
- Faire évoluer l’industrie automobile vers des véhicules plus légers et des batteries 100% recyclée.
- Réduire la production et la consommation de protéines animales.
- Réduire drastiquement le gaspillage alimentaire.
Voilà ! Comme on dit souvent à la rédaction, tu dormiras moins bête ou plus intelligent. A toi de choisir !