Le handicap dans le sport est encore un sujet tabou. Il est important de rappeler qu’il est tout à fait possible de faire du sport presque comme tout le monde de manière compétitive lorsqu’une personne est porteuse d’un handicap moteur, mental ou psychique.
Dans l’univers du handisport, la compétition se révèle comme une opportunité pour ces athlètes hors du commun, transcendant les limites physiques et redéfinissant le paysage de l’inclusion sportive. Les athlètes handisport s’engagent dans des disciplines variées, qu’il s’agisse de la course en fauteuil roulant, du para-athlétisme, du handibasket, ou d’autres sports adaptés. La compétition handisport se définit ainsi par un duel de compétences et de rivalité, mais également par une véritable démonstration de détermination où chacun des athlètes affronte son adversaire en plus de son handicap.
Des associations sportives concentrent leurs activités dans l’inclusion des handisportifs aux compétitions.
C’est le cas de l’association Iron Bast, du côté de Villeneuve-sur-Lot, présidée par Bastien Bulit, passionné de course à pied et atteint par la maladie orpheline d’hunter 2 qui touche les os et s’attaque aux systèmes cardiaque et respiratoire. L’association met à disposition une joëlette pour participer à des courses de fond et demi-fond.
Dans un autre registre, l’Association sportive des postes télégraphes et téléphones (ASPTT) à Toulouse, réalise un travail de longue haleine dans l’intégration de ses adhérents en situation de handicap aux compétitions de tennis de table.
Objectif marathon pour tous 2024
Bastien et ses amis ont réalisé presque une dizaine de courses plus ou moins longues. Pour ce qui est des distances de compétitions, c’est Bastien qui choisit seul celles auxquelles il veut participer. Ses coéquipiers n’ont plus qu’à s’entraîner avec lui pour tenir la cadence. Au fur et à mesure des courses, les envies d’aller encore plus loin ont germé dans la tête des “4 fantastiques”. Le prochain gros objectif de l’association est de participer au Marathon pour tous de Paris 2024.
Une distance d’environ 42 kilomètres, l’occasion pour des athlètes amateurs d’emprunter le même parcours que le marathon olympique. Y prendre part serait un bel accomplissement pour tous les membres de l’association. Ce serait également un bon moyen de prouver qu’il est possible de réaliser plein de choses avec la volonté, selon Bastien.
Une inclusion oui, des vainqueurs aussi
Pour ce qui est de l’administratif, l’ASPTT Toulouse loue par exemple un bus adapté lors des déplacements et fournit un accompagnement tant sur le plan logistique que mental. Le but ?
Mettre dans les meilleures conditions ces athlètes venus mettre à profit tout ce qu’ils/elles ont appris grâce à l’association, mais également apporter un coup de projecteur sur le projet emmené par le gérant Mickaël Graal. Ces démarches, mises au point et revus au fur et à mesure du temps et du profil des adhérents, Mickaël s’en réjouit aujourd’hui :
“Vis à vis des résultats en compétition de tennis de table, nous avons plusieurs adhérents qui jouent en compétition nationale : Clément Latorre (multiple médaillé), Nicolas Mille (vice-champion de France -21 ans), c’est vraiment une fierté pour ce que nous sommes et pour ce qu’on souhaite représenter”.
Au-delà de l’aspect physique, la compétition handisport englobe également une dimension mentale. La stratégie, la concentration et la capacité à surmonter les obstacles imprévus sont tout aussi cruciales que la force physique brute. Les athlètes handisport incarnent la fusion parfaite de la technique, de la tactique et de l’esprit compétitif.
Chaque victoire, chaque défaite, chaque moment sur le terrain raconte une histoire captivante de résilience, rappelant au monde que dans le sport adapté, l’esprit de compétition transcende toutes les barrières.
Tom Passicot/Amélie Marsan