En début de semaine, c’est une nouvelle montée en pression que subissait la Corée du Nord. Les villes de Washington, Séoul et Tokyo ont mené de manière conjointe des exercices navals. Exercices de prévention et d’entraînement en cas de conflits internationaux. Ils étaient menés au sud de l’île sud-coréenne de Jeju. Les trois pays ont affirmé l’avoir fait en réponse au lancement d’un missile balistique par Pyongyang le dimanche 14 janvier. Ont été impliqués : neuf navires des trois pays, dont un porte-avions à propulsion nucléaire américain.
Pyongyang répond aux menaces
Une activité navale qui n’a pas plu à Pyongyang, puisque seulement quelques jours après, ce vendredi 19 janvier, le ministère nord-coréen de la Défense annonce dans un communiqué (cité par l’agence d’Etat KCNA), tester un « système d’armement nucléaire sous-marin, en développement en mer de l’Est de Corée ». Le test a été effectué, selon le gouvernement du pays, dans une zone connue sous le nom de mer du Japon. Les exercices menés par les trois pays ont, selon le porte-parole du ministère, « constitué une cause de nouvelle déstabilisation de la situation régionale », entraînant une « menace grave pour la sécurité » du Nord.
Des attaques proportionnelles
L’annonce de ce vendredi est pour certains spécialistes, une démonstration claire des forces de la Corée du Nord. Pour Hong Min, analyste à l’Institut coréen pour l’unification nationale à Séoul, une telle démonstration de force, conforte l’idée selon laquelle « Pyongyang répond de manière proportionnelle aux exercices militaires menés par les pays étrangers ». Il ajoute que pour lui, le Nord ne semble pas essayer de franchir la limite qui « provoquerait un conflit armé ». Pour le moment, aucune autre annonce de démonstration militaire n’a été faite par le pays du Nord.