Un programme bouleversé ?
Lundi 15 janvier sonnait la toute première réunion commune des candidats des Républicains dans le petit État de l’Iowa. Véritable messe pour tout le camp conservateur, la rentrée politique dans l’Iowa est un baromètre important pour les primaires. Dans ce petit État, le parti des Républicains y est comme chez lui. Il est d’ailleurs de tradition que le vainqueur à l’issue des primaires dans l’Iowa est le grandissime favori de son camp pour la course à la Maison Blanche. Au sortir de cette journée, c’est l’ancien président Donald Trump qui remporte haut la main ce premier sondage. Loin devant son rival Ron De Santis.
Plus d’une semaine plus tard, c’est au tour des Démocrates de faire leur rentrée. Ces derniers se rendent dans le New Hampshire. À l’image des Républicains, les Démocrates ne devraient pas nous offrir de grandes surprises puisque le président sortant, Joe Biden semble à son tour le grand favori de ces primaires.
Le mois de février: un tournant dans les présidentielles
Quelques semaines après les primaires vient le “Super Tuesday”, véritable point d’orgue de cette année électorale. Plus de la moitié des délégués républicains et démocrates ont été désignés par leur parti. Les deux camps se disputeront les derniers États. Par ailleurs, même si l’on est censé ne connaître définitivement l’identité des candidats qu’à l’été, la course sera sensiblement jouée à la suite de ce “Super Tuesday”.
Les dernières primaires auront lieu début juin, les candidats de chaque camp seront alors connus. Les États de Washington, du Montana, du New Jersey, du Nouveau-Mexique et du Dakota du Sud seront les derniers théâtres politiques avant les conventions nationales et les élections. Les présidentielles se tiendront finalement le 5 novembre tandis que les Grands Électeurs investiront officiellement le ou la nouveau.elle président.e des États-Unis le 17 décembre.
Un programme bien huilé qui pourrait toutefois connaître de nombreuses perturbations liées aux sept procès du candidat républicain Donald Trump. Ils pourraient d’ailleurs priver l’ancien président de lutter pour la Maison Blanche.
Donald Trump, sur les deux tableaux
Si pendant un temps, la candidature de Donald Trump ne semblait pas acquise en raison de ces affaires judiciaires, l’ancien président a tout de même souhaité faire son retour à la Maison Blanche.
Ainsi, ce dernier s’apprête à connaître une année mouvementée. Après avoir remporté le round de l’Iowa le 15 janvier, il comparaissait aujourd’hui dans le premier de ses sept procès. Celui-ci concerne l’accusation de viol émise par la journaliste Jean Caroll et plus précisément sur les propos qu’il a tenu à la suite de sa condamnation alors qu’il était encore président.
À la fin du mois de janvier, Donald Trump comparaît pour deux autres affaires. La première est une accusation de fraude financière concernant son entreprise. S’il venait à être condamné, son empire commercial risque de prendre un sacré coup. La deuxième concerne également son entreprise. Donald Trump est accusé par quatre personnes d’arnaques via sa société de téléphonie ACN.
Entre meetings et procès, Donald Trump a un programme chargé en cette année 2024. Le maintien de sa candidature sera bien entendu au centre des débats et s’il venait à remporter les élections présidentielles, son retour à la Maison Blanche sera des plus disputés.
Au-delà de ces débats internes au pays, les élections présidentielles des États-Unis donneront le La de la situation géopolitique des années à venir. L’évolution des conflits russo-ukrainiens, israélo-palestiniens et yéménites dépendent en grande partie de cette élection et de la politique internationale qui en découlera.