Un vocabulaire adapté selon la zone géographique
La première chose à comprendre sur ces phénomènes tourbillonnaires est que les termes « typhon », « cyclone », et « ouragan » ne reflètent pas de distinctions scientifiques, mais plutôt géographiques. Selon Météo France, chaque expression désigne un « phénomène tourbillonnaire se produisant dans les régions tropicales, accompagné de vents dont la vitesse est supérieure ou égale à 64 nœuds, soit 118 km/h » . Les distinctions sont les suivantes :
- Typhon : Utilisé dans le nord-ouest de l’océan Pacifique (Asie/Asie du Sud-Est).
- Cyclone : Employé dans l’océan Indien et le sud de l’océan Pacifique (Afrique/Océanie/Amérique du Sud).
- Ouragan : Réservé au nord de l’océan Atlantique et au nord-est de l’océan Pacifique (Amérique du Nord/Europe).
Le fruit d’une dépression tropicale
Chaque année, selon Météo France, environ 80 tempêtes tropicales ou cyclones naissent au-dessus des eaux tropicales. Tout débute avec la formation d’une dépression tropicale, générée au-dessus des mers chaudes lorsque certaines conditions sont réunies :
- Une atmosphère saturée en humidité
- Une température à la surface de l’eau dépassant les 26,6 °C
- La présence de vents violents
Le niveau intermédiaire, la tempête
La dépression tropicale évolue en tempête tropicale lorsque les vents tourbillonnants à l’intérieur dépassent les 63 km/h. Ces tempêtes tropicales reçoivent un prénom, choisi dans une liste gérée par le comité des ouragans de l’Organisation météorologique mondiale. Lorsque la vitesse des vents tourbillonnants atteint plus de 118 km/h, la tempête tropicale est reclassée en ouragan. À noter que le prénom attribué à la tempête tropicale est conservé même lorsqu’elle devient un ouragan.
Impacts climatiques et perpectives
Les ouragans les plus puissants sont de plus en plus fréquents dans le nord de l’océan Atlantique ces dernières années. Depuis vingt ans, treize ouragans de catégorie 5 ont touché l’Atlantique nord, soit un tiers de ce qui s’est produit en un siècle. Cette hausse est attribuée à l’augmentation de la température des océans, selon les climatologues, prédisant une probable augmentation du nombre de cyclones les plus intenses dans les années à venir. À l’image du cyclone Belal, qui frappe depuis lundi 15 janvier 2024, le nord-ouest de l’île de la Réunion et ses alentours
En conclusion, bien que les termes varient selon la région, les typhons, cyclones et ouragans sont des manifestations météorologiques équivalentes, illustrant la force impressionnante de la nature dans les régions tropicales du globe.