En ce début d’année, ce sont plus d’1 million de jeunes qui ont désormais la possibilité de voyager gratuitement en Occitanie. Étendre l’offre « + = 0 », dès l’âge de 12 ans, était une véritable volonté pour Carole Delga, présidente de région. 21 lignes de train et 370 lignes de car sont concernées. Avec ce dispositif, elle a voulu « répondre concrètement aux préoccupations de ses concitoyens face à l’urgence sociale et climatique ».
Sur le parvis de la gare Matabiau à Toulouse, les voyageurs ont bien compris l’intention de la région avec cette offre. Pour Faustine, permettre aux adolescents de se déplacer gratuitement dans la région est une belle opportunité : « C’est un vrai plus pour les jeunes. Je viens d’un petit village où il n’y a des transports gratuits qu’entre l’école et le domicile. Ça les contraint drôlement ! Alors qu’en Occitanie, avec cette offre, c’est une ouverture culturelle, professionnelle et sociale qui les attend. Et puis sortir de sa ville et découvrir des espaces différents quand on est jeune, c’est très important ».
Mais cette nouvelle offre rime aussi avec « écologie », en permettant aux jeunes de favoriser les transports en commun. Et ce, dès le plus jeune âge ! « Étant étudiant, je bénéficie déjà de l’offre depuis sa mise en place en 2019. Et ça a considérablement réduit mes émissions de gaz à effet de serre. Avant, je rentrais tous les week-ends chez mes parents, seul dans ma voiture. Aujourd’hui prendre les transports en commun est économique mais aussi écologique », explique Clément, étudiant à Toulouse. L’extension du dispositif « + = 0 » semble donc être le pari écologique et économique gagnant pour la région.
Des trains gratuits… mais pas à n’importe quel moment
Si l’Occitanie promet des trains à moindre coût, il y a quand même un prix à payer ! Celui de l’incertitude des trajets. Élise, qui fait ses études à Toulouse, en a déjà fait l’expérience : « L’offre n’est pas sur tous les trains. La SNCF propose ses tarifs sur certains horaires et certaines destinations. Personnellement, je n’ai pu en bénéficier que deux fois, alors que je rentre chez mes parents à Tarbes quasiment toutes les semaines ». Une offre qui reste alléchante, mais qui n’est pas encore assez développée.