Petit à petit, le projet semble se concrétiser. Le droit du mariage pour tous en Grèce pourrait bien se réaliser. Kyriákos Mitsotákis, Premier ministre du pays, a déclaré son intention d’éliminer “toute discrimination fondée sur l’orientation sexuelle en ce qui concerne la conclusion d’un mariage”, dans un entretien à la chaîne de télévision publique ERT. Dans un pays où prédomine encore un modèle de famille traditionnel, ces droits sont actuellement réservés aux personnes hétérosexuelles.
« Qu’est-ce que le mariage au fond ? Je dirais que c’est l’aboutissement de l’amour entre deux personnes. Mais c’est aussi un contrat légal avec des droits et des obligations », a-t-il ajouté. Le Premier ministre n’a pas précisé quand le projet de loi serait soumis aux députés, mais selon les médias grecs, cette démarche devrait intervenir avant les élections européennes en juin.
Parmi les 27 pays de l’Union européenne, quinze ont légalisé le mariage homosexuel et seize l’adoption par des parents de même sexe.
Le recourt à une mère porteuse interdit
Depuis 2015, la Grèce a instauré l’institution de l’union civile, toutefois, dans le cas des couples homosexuels ayant des enfants, seuls les droits du parent biologique sont reconnus à l’égard de l’enfant. En cas de décès du parent biologique, l’autre parent perd la garde de l’enfant. Kyriakos Mitsotakis a souligné que ce parent n’a actuellement « aucun droit » sur l’enfant.
« Les couples de même sexe ont des enfants, et ces enfants ne cesseront pas d’exister, ils ne disparaîtront pas. Mais ces enfants n’ont pas les mêmes droits », a regretté le Premier ministre pour défendre son projet. C’est notamment pour mettre fin à cette situation problématique qu’Athènes, capitale de la Grèce, souhaite accorder le droit à l’adoption aux couples homosexuels. En revanche, à la différence des couples hétérosexuels, ils ne seront pas autorisés à recourir à une mère porteuse.