De nos jours, les personnes en situation de handicap peuvent pratiquer de nombreuses disciplines. À la carte : athlétisme, rugby, football, natation, handball, pétanque, et bien d’autres disciplines sportives encore. Il y en a pour tous les goûts. Que leur handicap soit moteur ou sensoriel, les personnes en situation de handicap sont soutenues par de nombreuses associations ou organismes. Tous se mobilisent pour leur offrir des structures et des équipements adaptés et leur rendre alors cette pratique sportive possible.
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C’est quoi le handisport ? Le handisport implique tout simplement d’adapter des règles et d’aménager des équipements pour que le sport choisi puisse être pratiqué par les personnes en situation de handicap. Beaucoup de personnes ont le désir d’être « comme les autres », de pouvoir s’intégrer dans une équipe. C’est le cas de Paolo, mal-entendant, membre d’un club de handball toulousain : « Moi, je voulais juste pouvoir jouer avec des gens, ne pas être mis sur le côté ». Un désir que le jeune homme a pu réaliser, en étant aidé par le handisport. À Toulouse 14 associations de handisport sont recensées.
Ne pas confondre « handisport » et « sport adapté»
« Mon métier consiste à favoriser et à proposer des activités physiques et sportives à des personnes en situation de handicap physique, psychique, motrice ou atteintes de maladie chronique, à des personnes âgées, à des femmes enceintes ou à toute personne qui pour toute autre raison sociale, se voit refuser ou limiter l’accès à la pratique sportive en club », Benjamin Esperou, éducateur spécialisé toulousain. Si le handisport répond aux demandes des personnes ayant un handicap physique, le sport adapté pousse le curseur plus loin.
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L’organisation est différente, l’encadrement aussi. Pourtant intégrer la pratique sportive chez des enfants et adolescents en situation de handicap mental est primordial : « L’activité physique et sportive a bien entendu de nombreux bienfaits relativement bien connus. Chez les enfants et les adolescents, la participation à diverses activités physiques contribue au développement des muscles et des os, de la coordination et de la capacité cardiovasculaire, tout en améliorant la condition générale de santé et en réduisant le risque d’obésité. Qui plus est, le sport favorise le développement d’habiletés sociales, l’estime de soi et l’adoption de comportements sains », explique Benjamin.
En quoi le sport adapté est-il différent ?
L’écart entre le handisport et le sport adapté se créer de par l’importance des projets : « Le mercredi, nous rejoignons 10 autres établissements de la région suivant un calendrier précis pour pratiquer ensemble des activités sportives soit pour de la découverte, de l’entraînement, mais aussi de la compétition au niveau départemental, régional, et même national », précise l’éducateur spécialisé.
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Pour les enfants et adolescents concernés par ces activités, il y a la prise en compte du coût. Un critère qui n’est pas forcément au centre des préoccupations des associations de handisport : « C’est là où il y a une différence, il faut prendre en compte la situation précaire de la majeure partie des familles. L’ensemble des projets nous oblige à nous autofinancer, mais aussi à aller chercher et ramener les jeunes à leur domicile. On veut faire profiter un maximum d’enfants donc il faut trouver des solutions », ajoute Benjamin.
Et les jeunes, qu’en pensent-ils ?
« L’épanouissement constaté est indéniable quelles que soient les activités sportives que nous pouvons proposer à nos jeunes, et le climat de confiance qui existe maintenant entre eux et nous nous pousse à aller toujours plus loin dans la diversification de nos pratiques sportives. Voir un jeune pratiquer, aimer et progresser renforce ainsi notre motivation au quotidien », confie l’éducateur. Et du côté des pratiquants le ressenti est le même : « On s’amuse quand on fait les sorties. On va à la piscine, on pratique le rugby ou l’escalade. C’est toujours amusant, même si des fois les activités peuvent me faire peur », explique Baptiste, jeune pratiquant le sport adapté.
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Donner le meilleur de soi, pousser les enfants et adolescents à prendre confiance en eux, mais aussi à les aider à se développer, voilà l’objectif. « De manière générale, le sport dans sa globalité permet de transmettre des valeurs citoyennes. La mission et l’objectif sont tout à la fois de contribuer à leur éducation motrice et cognitive, de travailler le mouvement du corps et d’acquérir des savoirs faire », souligne Benjamin.
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À l’heure où l’inclusion prédomine dans les divers discours politiques, il apparaît que le sport peut être un axe bénéfique favorisant la reconnaissance de ces jeunes dans la société, en cassant les préjugés et en brisant les tabous.