Plus de 2400 repas sont servis à Blagnac dans les cantines des écoles, soit autant de serviettes en papier jetées. Dans trois écoles, on expérimente les serviettes en tissu. Un test qui aurait dû avoir lieu il y a quelques années déjà. Cependant, à cause de la pandémie de Covid-19, mesures sanitaires oblige, les serviettes en papier étaient encore utilisées dans les cantines. Pour cette expérimentation, les parents fournissent des serviettes en tissu en début de semaine à leurs enfants et elles leur sont rendues en milieu et fin de semaine pour être lavées.
Si la serviette en tissu a un plus gros impact environnemental lors de sa production, sa durée de vie est bien plus longue.
Lutter contre la pollution
Chaque année, environ 1 kg de serviettes en papier, par personne, sont jetées. Celles-ci contiennent des substances toxiques, notamment du chlore et des dioxines, qui sont réputées cancérigènes et qui s’infiltrent donc dans les sols. Il faut trois mois pour que les mouchoirs et serviettes en papier se décomposent intégralement. Leur fabrication n’est pas non plus écologique. Elle nécessite une grande quantité de ressources comme du bois, du pétrole, de l’eau et même du carburant. À l’achat, elles sont très souvent emballées dans du film plastique.
Au-delà de l’écologie, la mairie fait cette expérimentation pour faire des économies. En raison des problèmes de matières premières, la régie restauration avait du mal à s’approvisionner.
Volonté de généraliser
Cette initiative de mettre en place l’utilisation de la serviette en tissu est déjà d’actualité dans d’autres communes en France comme à Vence. À Toulouse, où près de 29.000 repas sont servis chaque midi dans les cantines des écoles, la serviette en tissu n’est pas encore généralisée. La mairie de Blagnac appelle les écoles mais aussi les parents à s’y mettre.